Ce mercredi, le ministre libyen des Affaires étrangères Mohammed al-Dairi a demandé au Conseil de sécurité de “lever l’embargo sur les armes” afin de mieux contrer l’essor des djihadistes.
Comme annoncé par le ministre libyen des Affaires étrangères lors d’une session du Conseil consacrée à la Libye, son pays avait besoin de plus de détermination de la part de la communauté internationale. Il s’agit alors selon Mohammed al-Dairi d’aider la Libye à renforcer ses capacités militaires nationales et “cela implique de lever l’embargo sur les armes pour que notre armée puisse recevoir des équipements et des armes pour lutter contre le terrorisme”, a-t-il ajouté.
La Libye “ne demandait pas une intervention étrangère”
Le ministre a de nouveau affirmé sur le récit du Figaro que son pays “ne demandait pas une intervention étrangère”. La diplomatie égyptienne a déclaré que le groupe arabe à l’ONU a déjà mis en place un projet de résolution incluant une levée des restrictions sur les armes à destination du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Avant la tenue de la réunion, l’ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a toutefois annoncé à la presse qu’il n’y avait “pour l’instant aucune proposition formelle sur la table”.
Une “solution politique du conflit”
Des membres du Conseil sont également prudents quant à une levée de l’embargo notamment à cause des risques que ces armes n’atterrissent entre de mauvaises mains et alimentent le conflit. “Vu ce à quoi ressemble le pays ces jours-ci, nous devons examiner de manière prudente la manière d’appliquer” cette suggestion, a avancé juste avant la réunion l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine.
Pour la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne, une“solution politique du conflit” en Libye a été le point de préférence mentionné dans une déclaration commune. A ce propos, le représentant de l’ONU en Libye Bernardino Leon a indiqué mercredi qu’il espérait un prochain accord politique entre les factions en Libye, ce qui permettrait de former un gouvernement d’unité nationale.
Source: linfo.re