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La libération de Laurent Gbagbo suspendue après un nouvel appel du procureur de la CPI

La Cour pénale internationale a suspendu, mercredi soir, la remise en liberté de Laurent Gbagbo, après un nouvel appel formulé par le procureur. L’ex-président ivoirien avait été acquitté la veille d’accusations de crimes contre l’humanité.

Laurent Gbagbo reste en prison pour l’instant. La Cour pénale internationale (CPI) a suspendu, dans la soirée de mercredi 16 janvier, la remise en liberté de l’ex-président ivoirien, en détention depuis plus de sept ans, après un nouvel appel déposé par le procureur.

Les juges avaient ordonné, plus tôt dans la journée, sa remise en liberté, ainsi que celle de son bras droit Charles Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes), après leur acquittement retentissant la veille d’accusations de crimes contre l’humanité. Selon l’instance internationale, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé doivent “rester sous la garde de la CPI” jusqu’à ce que l’appel du parquet contre sa libération soit entendu.

Dans un premier temps, la chambre de première instance avait pourtant “constaté qu’il n’y avait pas de circonstances exceptionnelles allant à l’encontre de la mise en liberté de M. Laurent Gbagbo et M. Charles Blé Goudé (ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes) suite à leur acquittement”.

“Quand il a déposé son appel aux alentours de 20 h, le procureur a confirmé qu’il voulait une suspension de la libération, le temps que la chambre d’appel se prononce sur le fond et c’est ce point-là que la chambre d’appel a accepté”, décrypte notre correspondante Stéphanie Maupas, depuis La Haye. “Cette décision sur le fond, on l’attend demain après-midi ou vendredi ou dans les jours prochains”, ajoute la journaliste de France 24.

“Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été raccompagnés à la prison”

Premier ancien chef d’État à avoir été remis à la CPI, Laurent Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences ont fait plus de 3 000 morts en cinq mois.

La plupart des tentatives de la Cour de juger des personnalités politiques de haut rang – presque toutes en Afrique – se sont soldées par des échecs ou des acquittements.

France24.fr

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