À Bamako, en passant par Yorosso, Youwarou et Kadiolo les usagers rencontrés témoignent de l’importance de la langue maternelle dans la société. Ils indiquent qu’elle est un facteur de cohésion sociale entre les communautés.
« On peut s’appuyer sur notre cousinage qui nous lie pour laisser nos différends de côté afin de mener une vie paisible », souligne un habitant de Youwarou. « Les langues locales contribuent au développement rapide de nos localités », soutient un résidant d’Asongo.
Des défis persistent
Pour le directeur général de l’Académie des langues, beaucoup de défis restent à relever pour la valorisation de la langue maternelle. Adama Djokolo Diarra estime que c’est à la population de prendre des engagements pour la survie des langues maternelles.
« La langue est un instrument de travail et un outil de communication prestigieux, donné uniquement à l’homme », souligne-t-il.
« Un socle de l’éducation »
Le directeur de la mission culturelle de Djenné, Moussa Moriba Diakité renchérit. Moussa « la langue maternelle est le socle de l’éducation, du développement de l’être humain dès sa tendre enfance »
« L’importance de la langue maternelle permet à l’enfant de se développer rapidement, d’acquérir du savoir-faire et de contribuer positivement au développement de son pays », ajoute-t-il.
Aujourd’hui, 13 langues nationales sont retenues comme officielles au Mali. Cependant, leur utilisation dans l’enseignement fait face à beaucoup de problèmes, notamment un manque de moyens ou encore l’accompagnement des partenaires, selon les responsables de l’Académie des langues.
Studio Tamani