Comptant environ 1 100 militaires déployés sur la base d’Agadez, cette décision est intervenue après la visite du Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine à Washington, le mardi 15 avril 2024, où il a eu une réunion avec le numéro deux de la diplomatie américaine, Kurt Campbell. Réunion au cours de laquelle il a renouvelé la demande du Niger de retirer les forces américaines présentes dans la région, notamment à la base aérienne d’Agadez.
Récemment, les inquiétudes de Paris se sont accrues sur la destination des forces américaines présentes au Niger, qui pourraient être transférées au Tchad dans les prochains mois, selon de nombreux experts en sécurité. Plusieurs médias français comme France 24, Le Monde et TV 5 Monde n’ont pas hésité à s’empresser de diffuser la nouvelle, où ils ont parlé sur la possibilité de transférer ces soldats américains vers la capitale, N’Djamena, ainsi que le transfert d’énormes équipements militaires situés à la base d’Agadez au Niger.
Les mêmes experts en sécurité estiment que le gouvernement français est impliqué dans la demande que le gouvernement tchadien a récemment adressée aux autorités américaines, les menaçant de mettre fin à la coopération sécuritaire commune, à travers la lettre envoyée par le chef d’état-major des forces aériennes tchadiennes, Idriss Amine, il y a plus de il y a une semaine à l’attaché militaire américain, lui demandant d’arrêter immédiatement les activités de la Force américaine d’opérations spéciales (SOTF), qui se trouve à la base militaire française ‘’Adji Kossei’’, et qui constitue une plaque tournante importante pour les forces d’opérations spéciales américaines (US SOF) dans la région.
Des sources sécuritaires tchadiennes rapportent que la lettre envoyée par le chef d’état-major de l’armée de l’air est venu sur ordre du président de la période de transition, Mohamed Idriss Déby, qui semble suivre le même chemin que son père, qui a toujours préservé les intérêts de la France au Tchad. Il convient de noter que l’administration américaine a commenté cette lettre, affirmant qu’elle ne signifie pas la fin de la coopération américano-tchadienne, ajoutant que la coopération entre les deux pays dans le domaine de la sécurité va s’intensifier et s’accroître dans les mois à venir, ce qui indique que possibilité de transférer la base américaine d’Agadez à N’Djamena comme alternative à celle-ci dans la région du Sahel.
Les sentiments croissants de haine envers la France
Le Tchad reste le seul espoir pour la France de préserver ses intérêts dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest, alors que l’administration Biden menace cette présence en trouvant une alternative à la base d’Agadez, considérée comme une base opérationnelle de renseignement par excellence, sans oublier les sentiment croissants de haine envers la France parmi le peuple tchadien, qui a compris que le vieux colonisateur français est la raison de ses souffrances et du pillage des richesses du pays.
Source : Actu Cameroun