Alors que le général François Lecointre, ancien chef d’Etat-major des armées de France, a évoqué l’éventualité d’une offensive militaire européenne contre l’Afrique ou des pays d’Afrique, le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, lui a répondu en appelant son armée à se préparer à une « guerre de haute intensité ».
Dans un entretien avec un média français, le général Lecointre a laissé entendre que l’Europe devrait penser à aller elle-même défendre ses intérêts militairement en Afrique. Il a insinué ainsi que les africains ne peuvent donc pas s’en sortir en tant qu’Etats sans la tutelle ou la permanente surveillance des occidentaux, estimant que ce n’est pas la Chine ni la Russie qui aideraient les pays africains qui « s’enfoncent dans une forme de chaos et de guerres civiles ».
Dans le cas du Sahel et l’échec cuisant de la force française, l’officié supérieur français qui n’a pas digérer cela, espère que les pays européens s’uniront pour pour y retourner même s’il s’agit de par des moyens militaires. « Ce qui est notre destin commun à nous européens, c’est la méditerranée et l’Afrique, où notre destin se joue. Nous avons en permanence essayé, nous Français, d’entraîner les européens dans cette prise de conscience de la nécessité d’agir collectivement en Afrique et en Méditerranée », a déclaré Lecointre.
« Je pense que cet intérêt commun là devrait, un jour, faire que l’Europe se décidera à agir comme une entité politique et qui ira défendre elle-même ses intérêts y compris par le moyen de l’engagement de ses armées », a ajouté l’ex patron des armées de France. Même si les chefs d’Etat africains ne se sont pas attardé sur ces propos plutôt dangereux pour l’avenir des pays africains, les citoyens des pays d’Afrique ont relayé ces propos sur les réseaux sociaux pour alerter l’opinion.
La réponse directe d’Ibrahim Traoré
Lors d’une tournée dans les garnisons de son pays, le président Burkinabé a évoqué la question et a appelé ses hommes à se préparer à une « guerre de haute intensité ». « Vous allez commencer un nouveau cycle d’entraînement », a déclaré Ibrahim Traoré devant les éléments de l’armée du Burkina Faso. « Commencez à vous préparer pour la guerre de haute intensité… Ce n’est pas uniquement du terrorisme, ouvrez l’œil, c’est beaucoup plus que ça. C’est une guerre de décolonisation », a rappelé à ses troupes, le président Traoré.