La force africaine devait atteindre ses pleines capacités en mars. Mais les financements promis et les certifications des forces de chaque pays peinent à arriver. Les explications du chercheur Serge Michaïlof.
La force G5 Sahel peine à atteindre ses pleines capacités. Prévu pour le mois de mars, l’objectif de 5 000 hommes, qui devrait progressivement être porté à 10 000 hommes opérationnels, n’est toujours pas rempli. Et le taux d’équipement de la force serait proche de 75%, selon Rfi. De multiples promesses de dons ont été enregistrées, pour un total de 420 millions d’euros pour la première année d’activité du G5 Sahel. La force est financée par des pays partenaires comme la France, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et l’Union européenne. Mais les financements et certifications des forces de chaque pays peinent à arriver. En début de semaine, le président français Emmanuel Macron a exhorté les pays ayant promis des contributions pour la force conjointe du G5 Sahel à matérialiser leurs engagements.
Si de premières opérations ont déjà été lancées, les militaires n’ont toujours pas les moyens de mener efficacement leur mission : combattre les djihadistes et les trafiquants d’êtres humains en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad.
Serge Michaïlof revient sur les raisons de ces retards dans l’élaboration de la force G5 Sahel. Il est chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
Source: vaticannews