Des organisations anti-négrophobie, panafricaines, afro-féministes,et anticapitalistes issues de la diaspora africaine, soutiennent activement les mobilisations internationales du 16 septembre contre la monnaie coloniale du franc CFA.
Nous, enfants de la diaspora africaine, afro descendant.e.s, enfants issu.e.s de la colonisation française, afro caribéeen.ne.s, panafricain.e.s convaincu.e.s, anti-imperialistes, anti-racistes politique, afroféministes, appelons à un soulèvement politique et populaire en solidarité avec nos soeurs et frères à Dakar, Bamako, Ouagadougou, Libreville, Cotonou, Douala, Ndjamena, Zinder, Niamey, Abidjan et partout où le (néo)colonialisme sévit toujours en Afrique, dans les colonies départementalisées des Antilles, en Guyane en Nouvelle Calédonie et à la Réunion.
Mobilisons-nous afin de réclamer aux dirigeants africains et à l’empire (néo)colonial français la fin du franc CFA et de la FrançAfrique dans son ensemble. Nous dénonçons avec force un système colonialiste qui n’a qu’un seul but : maintenir les 15 pays (le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Équatoriale, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, et le Tchad et l’archipel des Comores) forcés à adopter cette monnaie (en échange de leur Indépendance) dans un état de servitude monétaire.
A qui profite le crime colonial ? L’ Etat français.
Cette vaste opération d’escroquerie menée par l’Etat français avec la complicité des dirigeants africains soumis et bâillonnés par la FrançAfrique, contribue à enrichir la France : actuellement la Banque de France détient 13 000 milliards d’euros d’argent africain ! Comment peut-on parler d’indépendance quand 15 pays africains sont tenus de verser entre 50% et 80% de leurs avoirs sur le compte du Trésor public français ? Comment peut-on parler d’indépendance quand l’Etat français est confortablement installé dans trois des banques centrales de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), Centrale (BEAC) et des Comores pour bloquer toute décision allant contre l’intérêt de l’Etat français ?
Ce système de servitude monétaire raciste et capitaliste a des conséquences désastreuses sur les économies et sociétés africaines et poussent toujours plus d’Africain.e.s à risquer leurs vies pour rejoindre l’Europe. C’est cette même Europe, la France en première ligne, qui d’une main pille le continent africain et de l’autre met en place des dispositifs toujours plus performants et racistes pour empêcher des Africain.e.s de pénétrer dans la forteresse européenne.
Montrons notre soutien à nos sœurs et frères du continent dans leurs luttes contre l’impérialisme, dans leur quête d’autodétermination contre le franc CFA du monstre (néo)colonial français! Luttons à leurs côtés, dénonçons avec vigueur et force “le Conseil présidentiel pour l’Afrique »de Macron qui n’est rien d’autre qu’une nouvelle version du secrétariat des affaires africaines d’un Jacques Foccart.
Suivons les voies tracées par Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Cabral, Modibo Keïta, Sankara, Sékou Touré et tant d’autres avant nous et rejoignons nos soeurs et frères dans la lutte contre la FrançAfrique.
Signataires:
Cases Rebelles – Collectif PanAfroRévolutionnaire
Mwasi – Collectif Afroféministe
BAN- Brigade Anti Négrophobie
MLA – Mouvement de Libération Afro
Sawtche – Collectif Afroféministe lyonnais
Mwanamke – Collectif Afroféministe belge
Ferguson in Paris – Collectif anti-négrophobie
Fania Noël – Militante Afroféministe
Many Chroniques – Afroféministe panafricaine et enseignante
Rokhaya Diallo – Journaliste et réalisatrice
Mrs Roots – Blogueuse Afroféministe et auteure
Kiyémis – Auteure et blogueuse Afroféministe
Ndella Paye – Militante Afroféministe et antiraciste
Source: camernews