Dans un livre paru, ces derniers jours, Sébastien Pétronin raconte ses deux années de lutte pour retrouver et tenter de faire libérer sa mère Sophie Pétronin, otage franco-suisse, depuis décembre 2016, d’un groupe touareg islamiste du Nord-Mali. Pour la première fois, il critique durement l’attitude des autorités françaises.
C’est un brûlot de 220 pages douloureuses, publiées dans l’urgence. Vite écrites, sans doute mais bien écrites, avec l’aide du journaliste Léo Ruiz, à la première personne, précises et documentées. Ultime bataille, s’il n’est pas trop tard, pour sauver une mère des griffes de ravisseurs et peut-être aussi de la raison d’État, « on m’avait demandé de tenir ma langue. Tout révéler est donc ma dernière carte pour la libérer ».
Titre du livre: « Ma mère, ma bataille ». L’auteur, Sébastien Chadaud-Pétronin, n’a pas le profil du héros aventureux. Un trentenaire ordinaire, féru de montagne et de joies familiales, hôtelier et restaurateur en Ardèche puis dans le Jura après une tentative de retour à la nature.
Source: l’Indépendant