Le président ivoirien a rejeté vendredi toute suggestion selon laquelle son pays cherchait à déstabiliser le Mali après qu’un groupe de soldats ivoiriens y ait été détenu et accusé d’être des mercenaires.

S’exprimant lors d’une visite officielle en Afrique du Sud, le président Alassane Ouattara a également exprimé l’espoir d’une solution rapide au différend, qui a tendu les relations entre les deux pays d’Afrique de l’Ouest.

« La Côte d’Ivoire ne peut s’impliquer dans aucune tentative de déstabilisation d’un pays et en particulier d’un pays voisin », a-t-il déclaré lors d’un point de presse à Pretoria.

« Pour nous, il n’est pas question de s’impliquer dans une quelconque tentative de déstabilisation », a-t-il répété, ajoutant : « Tout le monde regrette cette situation ».

Quarante-neuf militaires ivoiriens ont été arrêtés après leur arrivée à l’aéroport de Bamako le 10 juillet.

Le Mali les a qualifiés de « mercenaires », mais la Côte d’Ivoire affirme qu’ils ont été envoyés pour assurer des fonctions de renfort pour la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali.

Un porte-parole de l’ONU a déclaré que même s’ils n’étaient pas des troupes de maintien de la paix de l’ONU en tant que telles, ils faisaient partie des « éléments de soutien national » régulièrement déployés par les pays contributeurs.

Le Mali est aux prises avec une insurrection djihadiste de longue date qui a fait des milliers de morts et forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer.

Il est également en proie à des turbulences politiques après que des colonels en colère contre la gestion de l’insurrection par le gouvernement ont pris le pouvoir en août 2020.

Leur prise de contrôle a déclenché une longue impasse avec le bloc régional CEDEAO, dont la Côte d’Ivoire est membre, sur un calendrier de restauration d’un régime civil.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été reçu ce vendredi par son homologue Cyril Ramaphosa à Pretoria en Afrique du Sud.