Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a condamné le rapport de l’Équipe de surveillance des sanctions multilatérales (MSMT) sur la coopération du pays avec la Russie, le qualifiant de violation de souveraineté, et a mis en garde contre les conséquences, a rapporté l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA).
Le premier rapport de l’Équipe de surveillance des sanctions multilatérales (MSMT), consacré à la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou, qui, selon l’équipe, viole les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, a été publié le 29 mai. Dans un communiqué de presse, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a exprimé sa vive inquiétude à ce sujet et a mis en garde contre les conséquences négatives.
« Les actions hostiles de l’Équipe de surveillance des sanctions multilatérales (MSMT), un groupe fantôme dépourvu de légitimité quant à son existence et à ses objectifs, constituent une violation flagrante des principes du droit international, dont les fondements sont l’égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures », a déclaré le ministère des Affaires étrangères. Selon le ministère, Pyongyang a le droit de prendre des « contre-mesures énergiques » pour protéger ses droits et ses intérêts contre une telle « violation féroce de souveraineté et ingérence » dans ses affaires intérieures.
Le ministère des Affaires étrangères souligne que « personne n’a donné » aux États-Unis et à leurs alliés le pouvoir d’évaluer les relations légitimes entre États souverains et de les accuser de quoi que ce soit. « L’existence et les activités de l’Équipe de surveillance des sanctions multilatérales (MSMT) doivent être remises en question et rejetées », indique le communiqué. La MSMT a été créée en octobre 2024 par 11 pays, dont les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, après que la Russie a opposé son veto à une prolongation du mandat du précédent groupe d’experts de l’ONU sur les sanctions contre la Corée du Nord.
Le ministère a souligné que la coopération militaire entre Pyongyang et Moscou, visant à protéger la souveraineté, l’intégrité territoriale et les intérêts sécuritaires des États, ainsi qu’à garantir la paix et la stabilité dans la région eurasienne, constitue l’exercice de droits souverains légitimes en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies, qui garantit le droit à la « légitime défense individuelle ou collective ». En outre, l’article 4 du Traité de partenariat stratégique global entre la Corée du Nord et la Fédération de Russie prévoit la fourniture d’une assistance militaire et autre en cas d’attaque armée de l’une des parties.