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LA CONFÉDÉRATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU MALI (CSTM) A la primature SELON LE PREMIER MINISTRE, «Les syndicats maliens ont été à la hauteur de leur mission historique»

Ce jeudi 7 novembre 2024, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a reçu une délégation d’une dizaine de membres de la Confédération syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) conduite par le président Hammadoun Amion Guindo. C’était en présence du ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social, Fassoum Coulibaly.

Le président de la CSTM a rappelé le combat commun avec le chef du gouvernement, leader du M5-RFP : «Nous sommes avec vous. Ensemble, nous avons créé les conditions du changement. Dans le changement que nous voulons pour notre pays, le pacte de stabilité sociale que nous avons, avec une grande satisfaction, signé avec vous est fondamental».
Hammadoun Amion Guindo a estimé que le pacte avait deux volets. En premier lieu, il contenait beaucoup d’engagements sous forme de plan d’action. En deuxième lieu, il était question de la mise en place du Conseil national du Dialogue social au plus tard en décembre 2023. Un instrument de dialogue tripartite pour trouver des solutions afin qu’il n’y ait pas de conflit social.
S’il a reconnu que le ministre a mis en place une commission technique de mise en œuvre du pacte, Hammadoun Amion Guindo a regretté que, de 2009 à ce jour, le Conseil national du Dialogue social n’ait pas été créé au Mali contrairement au cas des sept autres pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il serait souhaitable de créer, même à titre provisoire, une structure du genre pour procéder aux élections professionnelles afin de garantir un cadre de négociation et, de ce fait, assurer par exemple le service minimum en cas de grève.
Pour ce faire, il est donc nécessaire d’actualiser les textes, les appliquer pour aller de l’avant et mettre fin, dans le secteur public comme dans le secteur privé, aux nombreuses violations de la liberté syndicale telles que les licenciements abusifs, les mutations des syndicalistes, le non-versement des cotisations sociales à l’INPS, le non-paiement d’allocations familiales, l’absence de couverture médicale, bref la non-application correcte du pacte de stabilité sociale.
Pour sa part, le Premier ministre a déclaré que la stabilité du pays ne dépend pas des hommes politiques seuls, elle dépend en partie des syndicats qui sont des acteurs du changement. Ils ont joué, comme les militaires, un rôle majeur dans la stabilité en faisant tout ce qu’ils peuvent pour rendre le Mali stable. Avec la stabilité sociale assurée par les syndicats et la détermination des militaires, l’homme politique ne peut rien faire sans ces deux couches.
Choguel Kokalla Maïga a conclu à l’adresse des syndicalistes : «Premièrement, vos revendications sont justes et les droits que vous réclamez sont élémentaires. Deuxièmement, nous avons une claire conscience de la réalité. La politique, c’est la gestion des réalités, la realpolitik et le discernement. C’est au gouvernement de faire ce qui est nécessaire pour qu’à la fin de la Transition, les gens disent qu’il a fait ce qu’il peut dans le respect de la légalité et de l’égalité. Les syndicats maliens ont été à la hauteur de leur mission historique”

Primature du Mali

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