La CIA, l’agence centrale du renseignement américain, accumule une énorme quantité de données informatiques sur les transferts de monnaie internationaux, comprenant notammentles données personnelles et financières de millions d’Américains, révèlent le Wall Street Journal (WSJ) et le New York Times (NYT). Au début du mois de novembre, le NYT rapportait que la CIA paie plus de 10 millions de dollars chaque année à l’opérateur téléphonique AT&T pour qu’il lui fournisse des données téléphoniques de personnes soupçonnées de liens terroristes.
Pour ce programme, le FBI collabore avec la CIA afin de collecter de grandes quantités de données sur les transactions internationales effectuées par des Américains ou d’autres personnes qui font l’objet d’enquêtes pour terrorisme de la part de l’agence.
Le programme est autorisé par le « Patriot Act », la loi qui a été adoptée après les attentats du 11 septembre 2001 et qui permet à la NSA de collecter presque tous les enregistrements téléphoniques aux Etats-Unis, selon des responsables ayant connaissance de cette opération. Ce programme montre comment les différentes agences de renseignement américaines, et pas seulement la NSA, utilisent le même cadre légal pour collecter des données.
PAS DE COLLECTE SUR LES TRANSACTIONS NATIONALES
Les données, fournies par Western Union – qui a aidé la CIA après les attaques du 11-Septembre – ou d’autres sociétés américaines spécialisées dans le transfert d’argent, comprennent des transferts émanant des Etats-Unis ou destinés à ce pays, mais pas les transactions entièrement nationales, selon le WSJ.
Les parlementaires américains, qui ont appris l’existence de ce programme cet été, ont exprimé une certaine inquiétude à propos de la possibilité de rechercher les numéros de sécurité sociale ou d’autres données, afin de lier une activité financière à un individu précis.
La CIA s’est refusée à tout commentaire sur ces informations, mais nie toute infraction à la législation américaine. Les révélations d’Edward Snowden, ancien consultant de la NSA, sur l’étendue des programmes de surveillance américains dans le domaine des télécommunications ont soulevé une vague d’indignation. L’administration américaine et de nombreux parlementaires ont depuis souligné l’importance de ces programmes dans la lutte antiterroriste.
Source : le monde