Une mesure salutaire sur le plan des infrastructures, mais qui n’est pas sans conséquence sur le coût de certains matériaux de construction, notamment le ciment.
Avant l’application stricte de cette réglementation, le prix moyen de la tonne de ciment oscillait autour de 105 000 F CFA. Aujourd’hui, il se négocie entre 125 000 et 130 000 F CFA soit une augmentation de près de 30 000 F CFA sur la tonne, selon les zones de distribution. Un bond tarifaire que les grossistes justifient par la réorganisation du transport.
« Avant, nous faisions un seul voyage pour transporter une certaine quantité de ciment. Aujourd’hui, nous sommes obligés de faire deux allers-retours pour acheminer le même tonnage », explique un grossiste de Bamako. Un transporteur basé à Ségou renchérit : « Le surcoût est inévitable. Nous n’avons pas d’autre choix que de répercuter cela sur le prix final ».
Face à cette situation, de nombreux consommateurs s’interrogent sur le rôle du ministère du Commerce. Peut-il réellement agir ? « Pas grand-chose », confie un analyste économique. Le département peut certes contrôler les marges abusives, mais ne saurait contrer une hausse structurelle liée aux coûts de transport.
En attendant une éventuelle concertation entre les ministères concernés, les distributeurs et les transporteurs, ce sont les consommateurs finaux particuliers et entreprises du bâtiment qui payent le prix fort.
Amadou Sidibé