La situation sécuritaire dégradée et le retard dans la construction des infrastructures ont fait naître des doutes sur la capacité du pays à accueillir le tournoi.
La Confédération africaine de football (CAF) va examiner, vendredi 30 novembre, la question de la tenue au Cameroun de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, qui fait débat depuis plusieurs mois.
Le comité exécutif de l’organisation panafricaine se réunira vendredi dans la capitale ghanéenne, Accra, en marge de la CAN féminine, a indiqué jeudi à l’AFP un responsable de la CAF. Un compte rendu des deux dernières visites d’inspection sera exposé au cours de cette réunion. Les émissaires de la CAF ont effectué récemment une inspection sécuritaire et un examen des infrastructures, stades et hébergements.
Après la réunion des dirigeants, une décision sera rendue sur le maintien ou non de la CAN 2019 au Cameroun, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) le responsable de la CAF, sans préciser quand exactement cette décision serait rendue.
« Pas de plan B »
Si le Cameroun est écarté, la Confédération devra relancer une procédure d’appel à candidatures afin de désigner un autre pays hôte pour ce tournoi, qui doit se tenir en juin 2019. Le Maroc, candidat malheureux à l’organisation du Mondial 2026 (attribué au trio Etats-Unis – Mexique – Canada), est régulièrement cité par les médias comme un possible remplaçant.
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Le 29 septembre, lors d’un comité exécutif organisé à Charm el-Cheikh, en Egypte, la CAF avait pointé « un retard important dans la réalisation des infrastructures » nécessaires à la CAN 2019.
Toutefois, le président de l’organisation, le Malgache Ahmad Ahmad, avait déclaré début octobre lors d’une visite au Cameroun que celle-ci « n’avait pas de plan B ». « La CAF n’a jamais réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun […] Cela dépend du Cameroun », avait-il souligné.
A Charm el-Cheikh en septembre, Happi Dieudonné, de la Fédération camerounaise de football, avait assuré que son pays « serait prêt ». Le contexte sécuritaire y est actuellement très tendu, avec des attaques persistantes des djihadistes de Boko Haram dans le nord du pays et un conflit opposant l’armée à des séparatistes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Source: lemonde.fr /