La campagne agricole 2025-2026 démarre timidement dans certaines localités du Nord et du Centre du pays. Pourtant, au sud, les travaux champêtres sont déjà bien avancés malgré les défis. Les responsables des services d’agriculture de la zone assurent que des dispositions sont prévues pour réussir la saison.
À Goundam, dans la région de Tombouctou, à Gao, ou encore à Mopti, le démarrage de la campagne agricole est timide, affirment des producteurs sur place. Ils évoquent plusieurs difficultés pour justifier ce retard. « La période de semis est arrivée, mais les gens n’ont pas pu travailler jusqu’à présent. Nous sommes confrontés à des difficultés. L’eau stagne encore dans nos champs, et nous n’avons nulle part où faire une contre-saison. Il y a aussi l’interruption des pluies. », martèle un agriculteur de Goundam « Les travaux de la campagne n’ont pas encore commencé. Nous allons débuter à la fin de ce mois », confie un autre paysan à Gao. « Il y a des gens qui ont commencé, mais d’autres pas encore. Quand les difficultés deviennent multiples, certains paysans abandonnent. Par ailleurs, beaucoup de paysans à Mopti cherchent des champs à cultiver dans d’autres localités à cause du sol qui commence à être infertile », signale un paysan à Mopti.
Des avancées malgré des difficultés
Si la campagne agricole peine à démarrer au nord et au centre, le constat est tout autre au sud. À Koutiala, par exemple, les travaux champêtres ont commencé depuis plusieurs semaines, assurent des cultivateurs. Même s’ils reconnaissent qu’il y a des difficultés. « Nous avons commencé à désherber. Mais, l’acquisition des engrais reste un problème. C’est inquiétant quand même. » C’est ce qu’a exprimé un agriculteur de la localité. « J’ai d’abord semé le mil. D’autres ont semé de l’arachide, du coton, du maïs. On n’arrive pas à avoir l’engrais pour le moment. Sinon, il pleut très souvent. Aucun cultivateur de notre commune n’a reçu les ristournes du coton », a-t-il précisé.
Même constat à Sikasso. Le chef secteur de l’agriculture de Sikasso rassure que toutes les dispositions sont envisagées pour la réussite de cette campagne. « Le moyen d’accompagnement que l’État a accordé aux producteurs, c’est la subvention de l’engrais et des semences », indique le Chef secteur agriculture par intérim de Sikasso. Et Boukari Fofana, de rassurer que « tout est mis en œuvre pour qu’on ait à temps cet accompagnement de l’engrais et des semences pour faire une bonne saison ».
Entre retard et espoir, les paysans maliens fidèles à leur résilience restent déterminés pour la réussite de cette campagne.
