La justice belge a approuvé, ce jeudi 31 mars 2016, la remise à la France de Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats qui ont fait 130 morts et plus de 250 blessés à Paris, le 13 novembre. Cette décision, attendue, de la chambre du conseil de la Cour d’appel de Bruxelles a été rendue à la suite d’une audience à la prison de Bruges où le terroriste est incarcéré depuis son interpellation le 18 mars à Bruxelles.
Selon un communiqué du parquet fédéral belge, « le transfèrement est autorisé (…). Les autorités belges et françaises décideront après concertation des modalités de cette remise », rappelant que Salah Abdeslam lui-même souhaitait être transféré en France. L’un de ses avocats, Me Cédric Moisse, a déclaré que son transfert en France pourrait intervenir très vite. Le procureur fédéral s’est rendu à la prison de Bruges où le terroriste est incarcéré en vue de l’exécution du mandat d’arrêt européen émis par la France.
Salah Abdeslam a été entendu le 19 mars. Mais aussitôt après les attentats du 22 mars à Bruxelles, il a refusé de coopérer. « Je ne voudrais pas qu’il se referme .(…) S’il se refermait, ça nous mettrait encore devant d’autres Zaventem et d’autres Bataclan, et c’est peut-être ça que je veux éviter », avait déclaré son conseil Me Sven Mary, la semaine dernière, face au mutisme de celui qui fut l’homme le plus recherché d’Europe.
Français d’origine marocaine, Salah Abdeslam est soupçonné d’avoir été l’artisan des attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts. Il s’était d’abord opposé à son transfert en France avant de changer de stratégie le 24 mars, demandant à regagner la France pour s’y expliquer. Un de ss conseils, Me Moisse, a affirmé ce jeudi matin que son client « souhaite collaborer avec les autorités françaises ».
Source: Afrik