La Belgique s’est dit jeudi “ouverte” à une participation de l’armée belge à une opération militaire européenne en Centrafrique, pour autant que les frais soient partagés entre partenaires européens.
Les membres de l’Union européenne ont décidé le 20 janvier dernier de lancer une opération militaire en République centrafricaine (RCA) afin de prêter main forte aux 4.000 militaires africains de la force de l’Union africaine (Misca, censée passer à 6.000 hommes) et aux 1.600 soldats français de l’opération Sangaris.
Cette opération, baptisée Eufor RCA, vise à contribuer pour une période pouvant aller jusqu’à six mois, à fournir un environnement sûr et sécurisé dans la région de Bangui. Celle-ci devrait rassembler de 500 à 1.000 hommes, selon de premières estimations.
Selon le Premier ministre belge, le président français n’a pas adressé jeudi de “demande explicite” à la Belgique pour envoyer un contingent sur place, mais simplement rappelé sa volonté de voir d’autres pays accompagner l’effort de la France pour ramener la stabilité dans le pays.
La Belgique a déjà mis l’un de ses C-130 à la disposition de l’opération française Sangaris pour assurer une série de vols au profit de l’armée française depuis le 21 janvier, ce qui implique la présence sur place de 35 militaires belges.
“Nous souhaitons pour l’heure en rester à cet effort. Si l’on devait faire plus, ce sera dans un cadre européen”, a insisté M. Di Rupo, interrogé par Belga.
Même son de cloche auprès du ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, rappelant que la Belgique est déjà active militairement sur plusieurs théâtres étrangers, que ce soit en Afghanistan, au Liban ou en RDC notamment.
“Nos efforts ne sont pas extensibles à l’infini. Pour une participation (militaire) belge (à l’Eufo RCA), il faudra un partage de la charge militaire ou des coûts entre partenaires européens”, a-t-il insisté, prenant pour exemple les missions militaires menées pour le compte des Nations unies et qui sont financées par l’ONU.
Lundi, le ministre de la Défense, Pieter De Crem, avait exclu lundi toute participation significative de l’armée belge à l’opération militaire européenne en préparation en Centrafique à moins d’un financement spécifique, soit national, soit européen, avait-il précisé.
source : 7sur7