La banquière malienne a officiellement pris le poste de directrice générale d’Oragroup, ce vendredi 1er juillet. Elle remplace le français Patrick Mestrallet, qui dirigeait le groupe panafricain depuis 2009.
Dévoilé par Jeune Afrique en mai dernier, le départ de Patrick Mestrallet du poste de directeur général d’Oragroup a été acté à l’issue de l’assemblée générale et de la réunion du conseil d’administration du groupe organisés à Lomé les 29 et 30 juin.
La remplaçante du sexagénaire français est la malienne Binta Touré Ndoye.
Diplômée en Finance
Ancienne d’Ecobank, qu’elle a rejoint en 1995 et dont elle a dirigé les filiales malienne (de 2007 à 2013) et togolaise (en 2015), Binta Touré Ndoye (45 ans) a rejoint Oragroup il y a un an, au poste de directrice générale adjointe.
La nouvelle patronne du groupe bancaire basé à Lomé est diplômée en finance et en économie internationale. C’est l’une des rares femmes à la tête d’un groupe bancaire régional sur le continent.
Racheté en 2009 par le capital-investisseur Emerging Capital Partners (ECP), Oragroup a connu une croissance accélérée grâce au rachat, en 2013, de la Banque régionale de solidarité (BRS), qui lui a permis de doubler son empreinte en Afrique de l’Ouest.
Sous la houlette de Patrick Mestrallet, Oragroup a vu son réseau passer de cinq à douze pays*, tandis que son total de bilan « a été multiplié par 7 pour atteindre 1 492 milliards de F CFA (2,3 milliards d’euros) et les crédits à la clientèle par 8 à 905,2 milliards de F CFA (1,4 milliard d’euros) », rappelle le groupe panafricain dans un communiqué.
L’absorption de BRS désormais achevée, le groupe doit « consolider sa croissance, accentuer [sa] cohérence », explique sa nouvelle directrice générale citée dans le communiqué. Le groupe bancaire doit encore compléter le redressement des filiales de BRS et poursuivre son offensive sur les grands comptes, entamée sous Mestrallet.
En 2015, Oragroup a vu son produit net bancaire croître de +16 % à 94,2 milliards de F CFA, pour un résultat net en hausse de +11 % à 7,9 milliards de F CFA.
Source: Jeune Afrique