« Je pense au peuple malien qui a toujours su surmonter les épreuves avec courage et trouver en lui la force de prendre en main son destin. Je pense à ses attentes, à son espérance en un avenir meilleur… ». Ces mots sont de Aliou Boubacar Diallo, tenus lors de son investiture comme candidat de ADP-Maliba à Nioro du Sahel. Ils laissent entrevoir la vraie conscience de la motivation profonde de l’homme à vouloir devenir Président de la République du Mali. C’est aussi un discours de rupture de la part de cet ancien compagnon de route du Président IBK, tombé depuis en disgrâce ! En voici un pan !
La qualité du discours d’investiture du candidat prouve à suffisance que l’homme, malgré ses hautes fonctions, vit le quotidien des maliens et s’emploie à le rendre meilleur.
« Je m’engage à faire ce que je dis, et à dire ce que je fais »
Pour lui, la demande de ses partisans l’obligera à consacrer toute son énergie, toutes ses compétences et toute son expérience. « En ma qualité de candidat de l’ADP-Maliba, je suis déterminé à mettre mon expérience au service de tout le pays. Les maliennes et les maliens qui me connaissent savent que c’est au pays que j’ai pris tous les risques et encaissé tous les coups. J’ai réalisé tous mes principaux investissements sur notre territoire. C’est pour les enfants du Mali que j’ai créé des emplois. C’est pour montrer que les maliens ont du talent que j’ai toujours tout misé sur mon pays, notre cher Mali. C’est au Mali que j’ai réussi et je suis convaincu de pouvoir faire réussir le Mali et beaucoup de maliens. Je suis convaincu que le Mali a besoin de ceux qui ont démontré leur capacité à créer de la valeur ajoutée et contribué à la croissance économique de notre pays. Le Mali a besoin de ceux qui savent créer des emplois, développer et valoriser nos ressources nationales et favoriser les investissements étrangers tout en gardant le contrôle majoritaire de nos projets. Le Mali a besoin de ceux qui ont des solutions. Nos enfants n’ont plus besoin de beaux discours, ils ont besoin d’emplois. Ils ont besoin d’écoles. Ils ont besoin d’une agriculture performante et d’un artisanat imaginatif et rayonnant. Ils ont besoin d’un système de santé décent ! Aujourd’hui, je vous le dis sans détour : Moi Aliou Boubacar Diallo, fils de cheminot et d’une femme au foyer originaire de Gavinane à Nioro du Sahel, enfant de Kayes, patriote convaincu, je suis prêt à relever ce défi ! Oui, je suis prêt à parcourir tout le Mali pour défendre notre projet commun ! Oui, je suis prêt à me lancer dans la course, non pas pour un intérêt personnel mais pour la sauvegarde de notre nation ! Oui, je suis prêt à me battre pour rendre à mon peuple sa dignité ! Oui, mes chers frères et sœurs, je suis totalement et pleinement prêt pour 2018 ! », a signalé le candidat de ADP-Maliba qui promet de mettre la jeunesse au centre de tous ses projets et programmes de développement.
Mettre l’économie malienne sur les rails
Et Aliou Boubacar Diallo de dresser le portrait de ce que sera l’économie malienne de demain en ces termes : « Je sais que vous êtes blessés, comme moi, de voir tous ces jeunes maliennes et jeunes maliens sans emplois, souffrant des inégalités et rongés par la pauvreté. Tant de discours tenus aux promesses floues, mais grandiloquentes, depuis tant d’années, pour nous assurer du développement économique de notre pays. Nous ne pouvons plus supporter cela. Notre pays dispose d’énormes potentialités économiques qui sont convoitées par les plus grandes multinationales de la planète mais nous continuons de rester l’un des pays les plus pauvres du monde. Comment pouvez-vous expliquer cela ? La réponse se trouve dans la mauvaise gouvernance de notre pays. Il nous faut, enfin et dès à présent, retenir un modèle de développement qui nous permettra de valoriser toutes les énormes potentialités économiques. Nous avons les capacités humaines pour cela et pour nous prendre en charge. A mon humble avis, notre développement futur proviendra de la promotion du secteur minier, gazier et pétrolier ainsi que du développement de l’agriculture et de l’artisanat. Je pense qu’il faut aussi penser à la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes. Je suis convaincu qu’il faut également doter le Mali d’un système éducatif axé sur l’acquisition de savoirs pratiques qui préparent à l’emploi et à l’activité économique productive et non au chômage de masse. Car comme vous le savez c’est la conjugaison du chômage et du désespoir qui pousse aujourd’hui beaucoup de nos enfants à risquer la mort en traversant la méditerranée ou en rejoignant les rangs des groupes terroristes. Il est temps de mettre fin à cette hécatombe et de repartir sur de nouvelles bases. Il nous faut réunir les conditions solides d’un relèvement durable de notre pays ».
L’alternance à tout prix en 2018
Pour Aliou Boubacar Diallo, les choses semblent être très simples pour les maliens, s’ils veulent réellement que tout change au Mali. Et pour cause : « Cet été, à l’occasion de l’élection présidentielle de Juillet prochain, le monde aura les yeux tournés vers le Mali et son peuple, comme jamais auparavant : des regards venant de l’autre rive de la Méditerranée, des regards en provenance de l’autre côté de l’Atlantique, mais aussi les regards de nos frères d’Afrique. Tous auront les yeux rivés sur notre nation. Car si le choix du peuple du Mali conditionnera sa propre sécurité, c’est la sécurité de tous ces peuples qui nous regardent qui est aussi en jeu. Mais en réalité, à mon avis, il y a surtout un espoir dans ce regard et beaucoup d’interrogations. Le peuple fier du Mali saisira-t-il cette chance de se redresser ? Cette chance de rejeter, enfin, tous ceux qui ont failli à nous emmener sur le chemin d’une paix durable. Le Peuple du Mali aura-t-il le courage de s’engager dans la modernisation de sa vie politique ? Notre destin en tant que peuple dépendra de la réponse que nous donnerons à ces questions. Notre choix en 2018 décidera de l’image que nous donnerons de nous-mêmes au reste du monde. Pour lui, l’alternance doit être un moyen de changer profondément le système politique, économique et judiciaire de notre pays. Pas simplement de changer un homme.
Watiiséra !
Le président d’honneur de ADP-Maliba pense que le temps est venu pour que les Maliens prennent leur destin en main ! « L’histoire nous montre qu’un déclic s’est souvent produit pour de nombreuses nations, un moment où le temps s’est accéléré, leur permettant d’enclencher le cercle vertueux d’un développement durable. Ces accélérations de l’histoire des nations se sont souvent produites à des moments précis. Dans la plupart des cas, ce moment est celui de la rencontre entre plusieurs fils et filles d’un pays pour se dresser avec une vision claire de l’avenir afin d’envisager des actions concrètes et durables qui leur permettront d’améliorer leur quotidien. Je suis convaincu que ce temps est venu. Ce temps est celui de cette société dite civile, de ces hommes vertueux et ces acteurs qui ont, pas à pas, façonné notre nation et rêvé son devenir. La grande capacité des maliens à pardonner et à se pardonner, sans tomber dans la culture de l’impunité, nous a toujours permis de reprendre le travail dans l’espoir de lendemains meilleurs. Tous ces laborieux travailleurs de chaque instant, tous ces engagés de la solidarité concrète et de la proximité, toutes ces femmes et ces hommes à l’écart des palais mais qui font le Mali, c’est leur temps maintenant ! Ce sont tous ceux-là que nous devons rassembler et dont nous devons gagner l’adhésion. Il nous faut écouter leurs propositions pour enrichir notre projet de société. C’est ainsi que le déclic viendra. C’est ainsi que la promesse historique des Pères de l’indépendance du Mali pour ses enfants pourra enfin être honorée. Le Mali est une vieille terre de civilisation. Ne l’oublions jamais !
Samba Sidibé
Par Le Matinal