Accusé par une minorité de conseillers communaux de malversations de deniers publics, le maire de la Commune urbaine de Koulikoro, Eli Diarra a accepté de nous donner sa version des faits concernant la vente du bâtiment et la parcelle abritant du centre d’état-civil de Koulikoroba à l’INPS et l’instauration d’un guichet unique pour mieux recouvrer les taxes liées à l’exploitation du sable.
Certains journaux de la place accusent le mairie de la Commune urbains de Koulikoro, élu sous les couleurs de l’URD, d’avoir vendu le bâtiment et la parcelle abritant le centre d’état-civil de Koulikoroba à l’INPS sans l’autorisation préalable des autres conseillers et d’avoir encaissé la somme de plus de 75 millions F CFA. Le maire Eli Diarra conteste cette version des faits.
“Aucun maire ne peut vendre seul un bâtiment public. C’est purement et simplement une cabale orchestrée par une minorité de conseillers qui veulent noyer le poisson dans l’eau”, réplique l’édile.
“Conformément à la délibération n°02/CC-CUK-2018 du 20 février 2018 portant autorisation d’entreprendre la démarche de la vente du bâtiment et la parcelle abritant le centre d’état-civil de Koulikoroba la décision de la vente a été entérinée par 29 votants, 23 pour, 5 contre et une seule abstention”, rappelle le maire.
Et d’ajouter que l’expert Ousmane Traoré, ingénieur conseil agréé près des Cours d’appel et tribunaux du Mali, a été engagé par le conseil communal pour évaluer la valeur des lieux. “Cet expert a estimé que la valeur du lieu est de 75 780 000 F CFA. Une somme accepté par la majorité des conseillers lors de la délibération 20 février 2018”.
Selon le maire, en plus de la majorité des conseillers, la décision a été approuvée par le chef de quartier de Koulikoroba, Djibril Diarra et ses conseillers. Diarra annonce que la somme en question a été récupérée par le régisseur de recettes pour être versée au compte de la mairie au Trésor public.
Eli Diarra assure qu’avant cette décision de vente du bâtiment et la parcelle abritant le centre d’état-civil de Koulikoroba, la mairie de la Commune urbaine de Koulikoro avait pris le devant en initiant la construction d’une nouvelle mairie secondaire de Koulikoroba afin de désengorger le centre-ville souvent obstruée par les embouteillages.
Une transparence qui dérange
Selon lui cette décision de construction de la nouvelle mairie a été approuvée par le conseil communal dans la délibération n°20/CC-CUK-2017 du 26 septembre 2017 relative à la construction du nouveau centre d’état-civil de Koulikoroba. Le maire ajoute que la construction de cette nouvelle mairie se poursuit normalement dans un lieu plus accessible pour les populations.
L’autre goulot d’étranglement est l’instauration d’un guichet unique pour recouvrer toutes les taxes liées à l’exploitation du sable à Koulikoro. Selon le maire sa décision est motivée par la non transparence constatée dans la gestion de ces différentes taxes.
A en croire à Diarra, les taxes d’extraction du sable et les taxes de sortie des véhicules transportant le sable ont été augmentés, car, selon lui, le sable est désormais la seule ressource de la ville de Koulikoro. Aux dires du maire, le guichet donne la possibilité aux exploitants et transporteurs de payer les deux taxes sur place à la sortie de la ville pour éviter toute malversation. L’objectif de cette initiative est d’améliorer la gestion des recettes de la mairie pour mieux servir les populations.
Depuis son arrivée à la tête de la maire de Koulikoro les réalisations de M. Diarra et son équipe sont visibles dans tous les secteurs : assainissement, éducation, rénovation de bâtiments publics, de marchés, de l’abattoir et l’installation de forages dans plusieurs quartiers de la ville. Une nouvelle salle d’audience digne de ce nom est en construction dans l’enceinte de la mairie pour faciliter la célébration des mariages ou pour accueillir des rencontres officielles.
Y. Doumbia
Source: L’Indicateur du Renouveau