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Konimba Sidibé à propos des surfacturations des marchés : « Il reste à mettre ces criminels hors d’état de nuire et de les traduire devant les tribunaux »

Dans une déclaration datant de ce jeudi 2 octobre 2014 sur la surfacturation de marchés au ministère de la défense, le parti MODEC de l’ancien ministre Konimba Sidibé ne porte pas de gants face aux sangsues de la République. Il appelle à mettre ces criminels hors d’état de nuire et de les traduire devant les tribunaux.

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Dans cette déclaration qui nous est parvenue et signée de son président Konimba Sidibé, le MODEC se réjouit de la reprise de l’aide du FMI au Mali après le gel de ses décaissements en faveur de notre pays intervenu en juin 2014 suite au constat de manquements graves dans la gestion de nos ressources publiques.

Cette reprise, indique la déclaration, est survenue après que le FMI et le gouvernement du Mali se soient mis d’accord sur les résultats des vérifications des opérations incriminées effectuées par le Bureau du Vérificateur Général et la Section des comptes de la Cour suprême et sur la suite à donner à ces vérifications.

Le parti souligne qu’au nombre de ces résultats figure le constat gravissime de surfacturations d’un montant colossal de 29 milliards F CFA sur des marchés du ministère de la défense à un moment où le pays traverse l’une des crises les plus graves de son histoire. Konimba Sidibé d’ajouter qu’il ne fait aucun doute que le Mali est le dernier souci des auteurs de ce crime qui ont véritablement attenté à la stabilité du pays en posant de tels actes.

« En effet, comment convaincre le soldat malien que c’est faute de moyens que l’Etat ne peut pas le mettre dans les conditions minimales pour se battre et mourir pour son pays si nécessaire ? Comment, dans ces conditions, convaincre les syndicats de travailleurs que l’Etat n’a pas les moyens de satisfaire leurs doléances ? Comment , dans ces conditions convaincre la grande majorité de nos compatriotes que c’est faute de moyens que l’Etat n’arrive pas à leur assurer des services publics décents en matière d’éducation, de santé, d’hygiène public, d’accès à l’eau potable, à la justice et à la sécurité alimentaire ? Comment, dans ces conditions convaincre nos partenaires au développement que nous avons besoin de leur aide financière ? », s’interroge le MODEC avant d’ajouter qu’avec la révélation de ces faits, l’indignation est à son comble dans le pays et la punition dans les plus brefs délais de leurs auteurs est une forte attente du peuple malien.

Pour le MODEC, point de salut pour notre pays s’il n’est pas mis fin définitivement et de manière convaincante à l’impunité en matière de gestion des affaires publiques qui l’a conduit inexorablement sur des décennies à la crise actuelle. « Nous saluons les premières mesures prises par le gouvernement qui vont dans ce sens, à savoir l’annulation partielle ou totale de plusieurs des marchés en question. Il reste à mettre ces criminels hors d’état de nuire et de les traduire devant les tribunaux. C’est la seule voix pour restaurer la crédibilité de l’Etat et sauver l’honneur terni du Mali par ces malversations. Restons profondément engagés, mobilisés, et unis pour mettre fin à l’impunité des mauvaises pratiques de gestion de nos maigres ressources publiques ».

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