Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 janvier 2018, des individus armés ont troublé le sommeil des habitants de la commune de Kolongotoumo, précisément les localités de Bokey Wèrè et Woulan, toutes situées à Macina, centre du Mali.
Selon des informations recueillies auprès d’un notable des lieux, c’est aux environs de 23 heures que 5 individus, fortement armés ont tapé à la porte du campement de l’Office du Niger de Boko Wèrè. Immédiatement, le gardien des lieux est tenu au respect sous la menace de plusieurs fusils d’assaut. Il sera sommé par les bandits de les conduire au domicile du patron des lieux, à savoir Bourama Diakité.
Au domicile de Diakité, les bandits ne se font pas prier pour fouiller la maison de fond en comble. Ils y extrairont tout ce qui s’y trouve comme objet de valeur. Argent liquide, téléphones portables, bijoux, les assaillants firent main basse surtout, avant de trainer le pauvre Diakité dehors, histoire de l’embarquer avec eux pour leur quartier général.
Diakité tente le tout pour le tout et négocie sa relaxe. Il proposa sa voiture et tout le contenu de son grenier à céréales aux bandits. Niet, disent-ils, ils ne sont pas là pour du riz ou de la mécanique mais seulement de l’espèce sonnante et trébuchante.
Fort heureusement pour Diakité, son gardien, un Dogon de pur-sang, est resté auprès de lui. Ce dernier a alors tiré la corde du cousinage à plaisanterie et ramener les assaillants (Peulh) à la retenue. Diakité est ainsi libéré mais le butin ne sera pas restitué.
Dans la même nuit, la localité de Woulan à 3 km de Boky Wèrè est aussi visitée par des individus à moto encore. Cette fois ci ils sont trois, lourdement armés et enturbannés.
Là, les bandits se rendent au poste du médecin du centre de santé, aux environs de 1heure du matin. Son domicile est passé au peigne fin. Les bandits sortirent avec la somme de 150 000 f CFA, des téléphones portables et matériels de soins médicaux.
Après leurs forfaits, les bandits s’éclipsèrent dans la nuit noire de Kolongo avant que la nouvelle n’arrive aux gendarmes. Ceux-ci ne peuvent que venir constater les dégâts le lendemain dans la matinée.
A Kolongo, précisément à Boki Wèrè et Woulan, c’est un mélange de peur, de désarroi et d’impuissance qui règne. Les populations ne savent plus à quel Saint se vouer et ne peuvent qu’en appeler une fois de plus aux autorités pour une meilleure sécurisation des lieux.
Seybou
Delta News