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Kidal : Des chefs d’Etat au secours d’IBK

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On savait que le Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) est moribond depuis son éviction de Gao en 2012 par les islamistes du MUJAO. Mais le sommet de Paris sur la paix et la sécurité en Afrique pourrait achever définitivement le mouvement, car les chefs d’Etat africains ne veulent plus de la présence des milices à Kidal. Mieux, de nombreux responsables français appellent les autorités maliennes à prendre en mains la sécurité dans le nord, particulièrement dans l’Adrar des Ifoghas.

L’une de ces personnalités politiques françaises est le parlementaire François Loncle qui soutient les interventions de son pays Afrique, particulièrement au Mali et en Centrafrique. « C’est aux autorités maliennes d’agir. Ce sera d’ailleurs fait bientôt; elles vont reprendre les choses en mains dans tout le nord, y compris à Kidal», a déclaré le parlementaire français.

 

Le sommet de Paris sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’est tenu la semaine dernière devra faire évoluer la situation sécuritaire pour l’armée malienne. Toujours bloqués aux portes de la capitale de l’Adrar de Ifoghas (Kidal) par les forces Françaises de l’opération Serval et les soldats de l’ONU, les soldats maliens doivent étendre leur contrôle sur tout le nord du pays, selon les chefs d’Etat africains ayant pris part au sommet.

 

En tant que président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEA), le chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, s’est montré intraitable sur le sujet. «Le président Ibrahim Boubacar Keïta est un chef d’Etat démocratiquement élu, son autorité doit être exercée sur tout le territoire malien», a-t-il laissé entendre.

 

Concernant la question touareg, le message des chefs d’Etat porté par Alassane Ouattara a été clair lors du sommet de Paris. «Il n’y a pas que les Touaregs à Kidal, il y a les Peulh, il y aussi les Sonrhaï. Ce sont les Touareg du Mali, comme il y en a ailleurs», a indiqué le président Ouattara.

 

A l’évidence, la marge de manœuvre du Mnla s’est considérablement réduite depuis la tragique mise à mort de deux journalistes français à Kidal le 2 novembre dernier. Toutefois, la protection accordée au Mnla par Paris demeure un défi pour les autorités maliennes, notamment le président Keïta qui manifestement en veut à ceux qui l’obligent à négocier avec le Mnla.

 

Dans une interview aux medias français, IBK a expliqué qu’il ne comprend pas la complaisance de la France à l’égard d’un seul groupe armé. «Ce sont plus que des contacts, je suis très bien informé. Je ne peux imputer cette doctrine à François Hollande car je note avec bonheur que ce comportement est en train de changer de manière drastique», a-t-il confié au journal le monde.

 

Impuissant, le président Kéïta a observé avec douleur les traitements de faveur que la France a accordés au Mnla qui avait même tenté d’imputer la mort des deux journalistes français aux autorités maliennes. Pourtant, les Français ont fermé les yeux sur toutes les atrocités de ce mouvement. «L’armée malienne, cantonnée dans un fortin, ne pouvait pas circuler dans Kidal, où il y a eu une épuration ethnique. Tous ceux avec la peau noire ont été priés de quitter la ville. Cela, on ne le dit pas», s’est indigné le président Keïta.

 

Le Mnla ne représente pas grand-chose sur le terrain mais il a été présenté comme le plus fréquentable des groupes armés ayant occupé le nord du Mali en 2012. Cependant, la marginalité militaire du mouvement de Bilal Ag Cherif a été prouvée à plusieurs reprises, à commencer par son éviction de Gao par les islamistes du Mujao.

 

Soumaïla T. Diarra

Source: L’Aube

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