Des centaines de personnes ont été blessées, ce mardi 13 septembre 2022, au stade de Nairobi où devait avoir lieu l’investiture du nouveau président kenyan, William Ruto. Les rapports de police indiquent que cet incident s’est produit après qu’une foule a tenté de forcer l’entrée du stade avant la cérémonie d’investiture du nouveau président.
Selon les faits, plusieurs partisans de Ruto qui n’ont pas eu de places dans le stade ont tenté d’escalader les grilles qui entourent le stade de Kasarani, un complexe de 60.000 places, qui selon les informations était rempli dès l’aube.
Sur les images diffusées ce mardi, on pouvait voir des centaines de personnes s’agglutiner devant une entrée, et plusieurs dizaines tombent les unes sur les autres. Des pompiers et des secouristes se déportent sur le lieu exact et prodiguent les premiers soins. Avec l’aide des ambulanciers, de nombreuses autres personnes ont été transportées vers les hôpitaux alors que les forces de l’ordre ont semblé dépassées.
« Dès 5h 00 du matin, le stade était rempli », a annoncé sur Twitter Bruno Shioso, porte-parole de la police, qui a encouragé la population à suivre la cérémonie d’investiture du nouveau président « dans le confort de leurs foyers ». Un événement où était présents des invités de marque, à savoir : la présidente Samia Suluhu Hassan de la Tanzanie, Paul Kagamé du Rwanda, Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, Filipe Nyusi du Mozambique, Félix Tshisekedi de la RDC, Umaro Sissoko Embalo de la Guinée Bissau (président en exercice de la Cedeao), Ismail Omar Guelleh de Djibouti et Moussa Faki Mahamat, patron de la Commission de l’Union africaine.
La cérémonie d’investiture, comme l’avait annoncé la Constitution, devait se tenir avant 14h00, a eu finalement lieu après cette bousculade qui a fait plusieurs blessés. William Ruto a prêté serment ainsi que le nouveau Vice-président, Rigathi Gachagua, devant une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Il est officiellement le cinquième président du Kenya.
Pour rappel, les observateurs indépendants ont loué la bonne tenue de l’élection qui, malgré un scrutin serré et contesté, n’a pas donné lieu à des violences, comme a pu connaitre le pays par le passé.
Kadidiatou Diarra
Source: LE PAYS