nationale des femmes de l’amicale de Kédougou Astou Sakho, ont saisi l’occasion de marcher depuis le quartier Gomba jusqu’à la gouvernance de Kédougou pour déplorer les conditions difficiles dont vivent les femmes dans la région.
La marche a été autorisée et le nombre des participantes limité afin de permettre à la police de bien l’encadrer sans le moindre bruit, pouvant inciter à la violence. À la gouvernance, c’est la police de garde qui a reçu les marcheuses et leur mémorandum en l’absence du Gouverneur et ses arjoints. Face à la presse, Mme Sakho a étalé l’objctif de la marche. « Nous avons constaté qu’il y a eu des cas de violence à Kédougou la semaine dernière et un peu partout dans le pays, et en étant dans le mois de la femme (mars), nous avons jugé utile d’apporter notre contribution à l’édifice pour que Kédougou ait la paix » a-t-elle indiqué.
Aucune pancarte n’a été constatée durant la marche mais la présidente a su résumer l’ensemble des maux des populations de la région notamment les femmes à savoir ; l’absence totale de promoville à Kédougou étant à sa deuxième phase, or dit-elle la capitale régionale n’attendait que 7km promis par les autorités étatiques. Au delà, elle a continué le listing des problèmes qui sont selon elle; la pénurie d’eau, le manque d’électricité, le manque d’emploi des jeunes, l’absence de finacement conséquent des femmes mais aussi le non accès total des femmes à la terre entre autres.
Elle a tout au plus déploré les mutilations génitales et le non maintien des filles à l’école constaté par endroit. C’est compte tenu de tous ces problèmes que connaît la région, que la présidente nationale des femmes de l’amicale de Kédougou a demandé à l’Etat du Sénégal de restituer les retombées des sociétés minières pour pouvoir mettre la région sur les rails du développement.
Dans la même veine, elle a dit toute la détermination des femmes à poursuivre le combat jusqu’à ce qu’elles aient une satisfaction totale à défaut, elles continueront avec d’autres plans non encore déterminés. « Il faut que l’Etat nous respecte, mais il ne faut pas aussi qu’on soit son bouclier, nous sommes des Sénégalaises à part entière et nous ferons tout pour qu’on puisse bénéficier des programmes et projets de l’Etat » a-t-elle martelé. Elle a poursuivi ses propos en dénigrant l’état de Kédougou qui ressemblerait à un gros village sans changement et la pauvreté guette les femmes » affirme-t-elle. « Nous n’allons pas casser ni violenter qui que ce soit mais nous allons continuer à demander jusqu’à avoir gain de cause » a fait comprendre Mme Sakho.
Cheikhou KEITA
Source: actuprime