Accompagné de ses homologues du Sénégal et des cadres de l’organisation sous-régionale, le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, a pu constater l’avancée des chantiers et mesurer leur impact positif sur la vie des communautés
Le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré était dans la Région de Kayes du 9 au 11 avril 2021 où il a visité les principaux ouvrages et chantiers de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) installés dans les Cercles de Bafoulabé et Kayes. Il s’agit du poste de haute tension de Kayes-Médine, des ouvrages de Félou et de Gouina.
Le ministre Traoré était accompagné de ses homologues du Sénégal, Aïssatou Sophie Gladima (Pétrole et Énergies) et Serigne Mbaye Thiam (Eau et Assainissement), du Haut-commissaire de l’OMVS, Hamed Diané Seméga et d’autres officiels de l’organisation sous-régionale qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée.
Le Mali, à travers le président de la Transition Bah N’Daw, assure la présidence de la Conférence des chefs d’État. Tandis que la présidence du conseil des ministres est assurée par le Sénégal, à travers Serigne Mbaye Thiam. Cette visite est intervenue quelques semaines après la célébration du 49è anniversaire de la création de l’OMVS le 11 mars 1972 à Nouakchott, en Mauritanie. C’est à Labé (Guinée) que les pères fondateurs ont décidé de la création de l’Organisation des États riverains du fleuve Sénégal (OERS), devenu plus tard OMVS.
La délégation a ainsi visité le barrage hydroélectrique de Félou, situé à une quinzaine de kilomètres de Kayes. Il a été inauguré le 17 décembre 2013. Le coût de la centrale hydroélectrique de Félou est évalué à 82 milliards de Fcfa. Cet ouvrage a une capacité de 60 mégawatts et un productif qui tourne autour 320 à 350 giga watts.
Après Félou, la délégation s’est rendue à Gouina, dans l’arrondissement de Diamou, Cercle de Kayes. Le site de Gouina se trouve à 22 km en aval de Galougo, et à 64 km en amont des chutes de Félou. Aujourd’hui, le chantier de Gouina, dont le premier groupe sera livré, sauf incident lié à la Covid-19, au mois de juin 2021 et la totalité du barrage en septembre 2021, est achevé à 80%. Ce barrage va permettre d’augmenter de 52% la production d’électricité que la SOGEM va mettre à la disposition de nos pays avec une capacité installée de 140 mégawatts et un productif qui tourne autour de 320 à 350 GW.
«C’est sous la direction éclairée du président de la Transition que nous nous sommes déplacés sur les différents sites qui composent les ouvrages de l’OMVS au Mali. La visite a commencé par la Haute tension de Kayes-Médine qui montre vraiment l’exemple de coopération réussie entre les trois pays frères que sont le Mali, la Mauritanie et le Sénégal parce qu’on voit clairement que c’est à partir de là-bas que tous ces pays sont alimentés en électricité. Notre fleuve commun, loin d’être source de conflits, est une source de stabilité, de paix et de coopération entre ces différents pays. Nous devons travailler à consolider ces acquis», a expliqué le ministre Seydou Lamine Traoré.
Cette visite réconforte le département en charge de l’Énergie et de l’Eau dans son idée de recherche de solutions aux problèmes énergétiques. «C’est dans ce cadre que nous avons visité le chantier de Gouina qui évolue très bien et si tout va bien, et sauf si la Covid-19 joue encore des tours, en septembre 2021 cet ouvrage sera réceptionné et la réception de cet ouvrage permettra d’augmenter la capacité du système OMVS de 52%. Nous devons pouvoir améliorer la fourniture de service public de l’électricité au Mali d’au moins 20 à 25% compte tenu du quota que nous avons.
Cet ouvrage est une renonciation du Mali à une partie de son patrimoine hydro-électrique. À Félou, nous avons 45%. S’agissant de Gouina, la répartition a été équitable (1/3 pour chacun des trois pays)», a indiqué le ministre Traoré. Cette tournée a pris fin dimanche par l’étape du barrage hydro-électrique de Manantali. Ici, les travailleurs ont évoqué l’occupation illicite du domaine réservé à la ligne haute tension et demandé la réhabilitation de certaines infrastructures.
Bandé Moussa SISSOKO
AMAP-Kayes
Source : L’ESSOR