Kayes, 21 janvier (AMAP) Les élèves de la cité des rails, appuyés par les parents d’élèves et des syndicats d’enseignants ont battu le pavé vendredi , dans les rues pour converger vers le gouvernorat afin de réclamer la reprise des cours, a constaté l’AMAP.
Les responsables du Comité de gestion scolaire de Kayes Rive Gauche (CGS), de l’Association des mères d’élèves (AME) et le coordinateur régional du Syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT), Ousmane Sissoko ont également participé à la marche.
S’exprimant au nom du CGS-Rive Droite, Mme Bocoum Zeynab Gueye s’est adressé au directeur de cabinet du gouverneur en ces termes : « On veut l’entente pour que nos enfants puissent étudier à l’école ». Même son de cloche pour Mme Niangadou Djeneba Lobo qui ne souhaite « ni d’année blanche, ni le sauvetage de l’année mais, une année scolaire normale ».
« Nous invitons le gouvernement à mettre les enseignants dans leurs droits afin que cette crise scolaire reste un mauvais souvenir pour notre pays », a expliqué Youssouf Coulibaly, porte-parole des marcheurs, dans une déclaration remise au directeur de cabinet, Meïssa Fané.
Le directeur de cabinet du gouverneur a fait savoir à la délégation des manifestants qu’il avait reçu les autorités scolaires au sujet des problèmes de bourses et de salaires, parmi d’autres. « Ils (syndicats) voulaient marcher. Je leur ai dit de surseoir à leur activité. Car, la gestion des problèmes de salaires est une question de procédure ».
Le représentant du chef de l’exécutif régional a demandé aux émissaires d’inviter les élèves à regagner leurs écoles. Ces derniers se sont exécutés car, ils ont dit aux manifestants de regagner leurs familles et de reprendre le chemin de l’école le 21 janvier 2020.
Il faut rappeler que les écoles publiques des enseignements (préscolaire, fondamental et secondaire) du pays sont paralysées par les multiples grèves que décrètent, par intervalle, le Collectif des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016. Les enseignants, à travers leurs syndicats, demandent « l’application immédiate » de l’article 39 de la Loi portant statut du personnel enseignant des établissements secondaires, fondamentaux et de l’éducation préscolaire et spéciale. Ce texte prévoit une majoration de revenus des enseignants à hauteur de 20% depuis janvier 2019, et 9% à partir de janvier 2021.
BMS/KM (AMAP)