Le jeudi 19 mars 2020, à cause de la pandémie du coronavirus, le gouvernement a décidé de fermer les écoles pour trois semaines. Mais, à l’expiration de ce délai, la pandémie avait déjà pris de l’ampleur. Par conséquent, la fermeture des écoles a été prorogée jusqu’au 9 mai 2020. Une situation qui va retarder l’application des programmes scolaires.
Conscient de cette situation qui ne favorise guère les apprenants, le département en charge de l’Éducation a décidé d’organiser des cours à la télévision et radio nationales à l’intention des élèves en classes d’examen de l’enseignement fondamental et secondaire (9è et 12è).
Il s’agit pour les initiateurs de ces cours de combler le vide laissé par la suspension des cours et de permettre aux enfants concernés d’être à jour et de ne pas perdre le fil. Par ailleurs, les élèves de la 9è et 12è années doivent être évalués lors des examens du DEF et du Baccalauréat, à la fin de l’année scolaire.
C’est pour cela que le ministre en charge de l’Éducation nationale a décidé que les élèves de ces classes d’examens suivent les cours à la télé et à la radio nationales à partir du 11 avril 2020 pour qu’ils soient prêts le jour des examens.
À l’instar de leurs camarades de la capitale et d’autres régions du pays, ces cours de rattrapage sont suivis par les élèves de Kayes. Notre équipe de reportage a fait ce constat dans certaines familles de la Cité des rails. Ici, les opinions diffèrent selon les apprenants.
Ceux qui ont bien voulu prêter une oreille attentive à nos questions ont émis diverses opinions.
Pour Fatoumata Dramé, élève de la 9è année, ces cours sont une bonne opportunité pour bien préparer les examens.
Contrairement à cette fille, sa voisine soutient le contraire, en déplorant l’inaccessibilité de la télévision dans certaines localités de la région. «Je suis élève de 12è année.
Pour moi, c’est difficile de suivre et de comprendre les cours à la télé parce que tout le monde n’a pas la télé», confie Halima Dramé.
Pour certains parents, les enfants ne vont pas bien comprendre ces cours pour plusieurs raisons : le manque de concentration, la mobilité des enfants dans la journée. Le village de Ségala est situé à 65 km de Kayes. Ici, parents et élèves décrient les cours à distance à cause du manque d’électricité pour faire fonctionner les téléviseurs.
Hawa DRAMÉ
Fatoumata
HAÏDARA
Enfants journalistes à Kayes
Source : L’ESSOR