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Kassogué appelle à « engager une lutte implacable contre cette nouvelle forme de criminalité par une réponse judiciaire adéquate »

Le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) a outillé des magistrats, en début de cette semaine à travers un atelier,  sur l’appropriation de la législation sur la cybercriminalité. Les travaux d’ouverture étaient présidés par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogué.

A l’entame de ses propos, le ministre Kassogué a salué l’organisation de l’atelier d’appropriation par les magistrats de la législation sur la cybercriminalité, organisé le Syndicat Autonome de la Magistrature, sur un financement de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications et des Postes.

Ensuite, il a indiqué que la cybercriminalité « est un phénomène qui n’épargne aucune nation, qui ne connait pas de frontières et qui se caractérise par sa complexité au triple plan de la prévention, de la législation et de la répression ».

Face à cela, il faut, selon lui, des réponses juridiques et judiciaires appropriées. A en croire le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, la complexité et la spécificité du phénomène ont amené le législateur malien à adopter la Loi N°2019-056 du 05 décembre 2019 portant répression de la cybercriminalité. « Force est de reconnaître que cet instrument juridique a fait évoluer énormément les concepts en retenant une gamme variée de comportements ne tombant sous le coup ni du Code Pénal ni de la loi N°00-046 AN/RM du 07 juillet 2000 portant régime de la presse et délit de presse », a-t-il indiqué avant d’ajouter : «  Dès lors, la remise à niveau, à travers la formation continue des praticiens du droit, notamment les magistrats, était devenue une nécessité absolue ».

Pour le ministre Mamoudou Kassogué, « la cybercriminalité, à travers les réseaux sociaux, est devenue un phonème au centre des préoccupations de nos concitoyens, car elle devient, quotidiennement, une source d’insécurité pour ceux-ci pour la préservation de leur honneur, leur dignité, leurs biens ou même leur vie ». Il ajoute que : «L’usage des réseaux sociaux, à des fins d’attaques personnelles, de propagandes, de provocations ou d’intimidations, est monnaie courante dans notre pays et n’épargne personne, quel que soit le rang social ».

Pour le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, que « les pouvoirs publics se doivent d’engager une lutte implacable contre cette nouvelle forme de criminalité par une réponse judiciaire adéquate qui passe par la maitrise des instruments juridiques ». La préservation de nos valeurs sociales et sociétales en dépend, selon lui.

Les trois jours de formation permettront aux participants de confronter les connaissances et les expériences et de partager les meilleures approches afin de faciliter l’application harmonieuse de la loi portant répression de la cybercriminalité.

Le ministre a, enfin, félicité les responsables du SAM pour l’initiative qu’il trouve salutaire.

Boureima Guindo

Source: Journal le Pays- Mali

 

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