Depuis le lundi 16 septembre 2019, s’est ouvert à Kangaba, cercle de la région de Koulikoro, un atelier de formation et de sensibilisation des orpailleurs sur la protection de l’environnement.
Ils sont 100 à 200 orpailleurs à prendre part à cet atelier à 90 km de Bamako. Cette formation se porte sur la protection de l’environnement, l’usage du mercure ainsi que du cyanure dans l’exploitation minière, nous apprend l’Agence malienne de publicité (AMAP).
Ce cadre de formation a été organisé par la Chambre des mines du Mali (CMM). C’est une formation qui entre dans son programme de « guerre » contre « l’utilisation des produits chimiques dans l’orpaillage ». Trois régions minières du Mali sont concernées par cet atelier d’échanges. Il s’agit de Koulikoro, Sikasso et Kayes, qui sont les plus actives en termes d’exploitation minière.
Le but de cet atelier est d’outiller les travailleurs afin qu’ils servent de relais entre leurs collègues orpailleurs et la Chambre des mines du Mali. Pour ce faire, les populations doivent être sensibilisées sur les dangers de l’utilisation des produits chimiques prohibés sur l’environnement. Cette formation s’étendra, dans les jours à venir, sur Sikasso ainsi que Kayes.
Cet atelier a servi d’occasion pour le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, d’informer les orpailleurs sur le contenu du nouveau projet de code minier qui contient d’énormes mesures pour le bon exercice de cette activité et la protection de l’environnement. «On vient d’adopter un nouveau Code minier, par ordonnance, dans lequel il est inscrit l’interdiction de certaines activités qui ont des impacts négatifs sur notre environnement, notamment l’utilisation du mercure et du cyanure», a-t-il expliqué. Outre cela, ce nouveau Code minier interdit l’utilisation des dragues sur le long des cours d’eau et condamne le travail des enfants dans les mines.
De son côté, le Conseil économique, social et culturel (CESC) n’est pas resté en marge. Selon son 1er secrétaire général, Seydou Diarra, « Le CESC a promis de sensibiliser, éduquer les populations aux conséquences néfastes de ces problématiques sur la vie de nos populations et de l’environnement. »
La tenue de cette formation a été appréciée par le représentant de la ministre des Mines et du pétrole. En effet, Soussourou Dembélé, secrétaire général dudit département a indiqué : « Cette guerre contre le mercure et le cyanure, ainsi engagée par la Chambre des mines du Mali, est la nôtre. Nous la mènerons ensemble jusqu’au bout, par devoir et effet de conscience à l’endroit des générations futures».
Tous les orpailleurs ont été invités à accompagner le gouvernement dans la protection de l’environnement en luttant contre l’usage des produits chimiques nocifs dans cette activité.
F. TOGOLA
Source : Le Pays