Kamel Djabour, le nouveau coach du Stade malien de Bamako, dans une interview qu’il nous a accordé, a dévoilé ses objectifs et sa vision sur l’évolution du Club de Sotuba, tout en fournissant la recette qui permettra aux clubs maliens de rejoindre enfin la phase des poules de la ligue africaine des champions.
Le Républicain: Présentez-vous à nos lecteurs ?
Kamel Djabour : Je m’appelle Kamel Djabour. Je suis de nouveau à Bamako pour prendre les rênes du Stade malien de Bamako. Après un premier passage à la tête de cette équipe en 2010-2011. Après mon départ de Bamako, j’ai été au Congo Brazzaville où j’ai dirigé l’équipe nationale du Congo, les diables rouges et j’ai aussi fait un bref passage par l’Algérie et me revoilà de nouveau au Stade malien avec grand plaisir.
Qu’était devenu Kamel Djabour après son départ du Mali?
Après ma première aventure malienne-2010-2011, j’ai été recruté par l’AJ d’Auxerre pour entrainer l’équipe première en ligue 1 Française. Après, j’ai été sollicité pour l’équipe nationale du Congo, dans laquelle, dans un premier temps je faisais parti du staff technique, en qualité d’entraineur adjoint et puis ensuite on m’a confié les rênes de l’équipe nationale laquelle on a fait un très bon parcours dans la mesure où on s’est classé deuxième de notre poule à un point des étalons du Burkina Faso. Voila c’est mon grand regret parce que je pense qu’on avait la possibilité d’aller affronter l’Algérie, d’où mes parents sont originaire. Ce fut quand même une grosse déception pour moi.
Aujourd’hui vous êtes de retour au stade malien de Bamako. Quelles sont les motivations de ce « come back » ?
J’ai laissé des amis au Stade malien, les dirigeants, les supporters. Lorsque le président du Stade Boukary Sidibé m’a contacté pour coacher le Stade, j’ai illico donné mon accord et depuis que je suis parti, je n’ai pas coupé le pont avec l’équipe du Stade. Je venais fréquemment à Bamako et chaque fois les supporters et dirigeants du Stade m’accordaient un accueil chaleureux.
Quels sont les tenants et les aboutissants du nouveau contrat qui lie Kamel au Club ?
J’ai paraphé un contrat de deux ans avec le Stade malien de Bamako. Pendant, ces deux ans, je tenterais de hisser le stade malien au firmament du gotha africain. Un boulot difficile vu les moyens de l’équipe, mais avec la volonté on peut y parvenir.
Lors de votre premier passage, le Stade a été sacré champion du Mali, mais éliminé en compétition Africaine, et battu en finale de la coupe du Mali. Qu’est ce qui expliquait à l’époque ces échecs ?
Je crois bien qu’on n’a pas à rougir avec un titre de champion du Mali qui était un objectif du club. Moi et mes joueurs ont essayé de mettre la barre très haute en cherchant coûte que coûte à atteindre la phase des poules de la compétition africaine des clubs mais sans succès. Je pense que beaucoup de facteurs pouvaient expliquer cette élimination en coupe africaine. Pour pouvoir titiller les grandes formations africaines, il faut des joueurs chevronnés et une équipe bien soudée. Malheureusement le Stade n’en avait pas.
Est ce que cette année vous avez les moyens de vos ambitions?
Les dirigeants et supporters du Stade sont tous prêts à aider leur équipe à franchir les paliers. Moi et mon staff travaillons avec les moyens du bord et nous sommes prompts à hisser la barre très haute pour le grand bonheur de toute la grande famille du Stade malien de Bamako.
Le Comité Exécutif du Stade malien a-t-il joué sa partition en termes d’effectif pour faciliter vos tâches ?
À l’orée de la nouvelle saison, beaucoup de joueurs sont en essai afin de pouvoir constituer une équipe solide et combative pour mieux affuter les armes pour les échéances futures. Certains ont été remerciés et surement d’autres resteront.
Vous avez fait une sélection de joueurs pour la saison, quels ont été vos critères ?
Je suis arrivé à la fin de la saison écoulée et je n’ai pas eu le temps de voir beaucoup de joueurs. Mon objectif est d’avoir des joueurs compétitifs dans tous les postes afin de pouvoir constituer une équipe performante et cohérente. Mes critères se fondent sur les aptitudes intrinsèques des joueurs.
Les clubs maliens tardent à se qualifier pour la phase de poule de la ligue des champions. En tant que technicien quelles explications avez-vous ?
Toutes les équipes africaines qui se retrouvent chaque année dans cette phase des poules de la ligue des champions sont des équipes structurées, avec des gros budgets, des budgets qui dépassent de loin celui de certaines équipes du vieux continent même. Elles ont aussi des effectifs bien garnis. Au Mali, chaque fin de saison ou des fois même en pleine saison, trois ou quatre des meilleurs d’une équipe partent monnayer leur talent sous d’autres cieux et ce sera le retour à la case de départ pour le technicien. Si les équipes maliennes veulent rejoindre la phase des poules de la ligue africaine des champions, les dirigeants doivent garder leur effectif intact au moins durant trois saisons. C’est la recette magique pour atteindre la phase des poules à mes yeux.
Votre dernier mot ?
Je remercie les dirigeants et les supporters du Stade malien de Bamako qui ont toujours porté dans leur cœur Kamel Djabour et leur faire savoir que je suis prêt a tout mettre en œuvre afin d’assurer l’ascension du Stade malien de Bamako.
Interview réalisé par Moussa Samba Diallo