L’atelier d’intégration de l’égalité des genres au sein du secteur de la justice par l’opérationnalisation de l’outil 4 «genre et justice» s’est tenu, jeudi dernier, à l’école de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye (EMP-ABB). L’ouverture des travaux était présidée par le point focal genre du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Dr Kontin Marie Thérese Dansoko.
C’était en présence du représentant de l’ONU Femmes, Wamalher Ag Alwali et celui de l’ambassade du Royaume du Danemark, Lars Petersen. L’on notait également la présence du chef de bureau du Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité, Genève (Dcaf), Alexis Ndayizeye.
L’objectif de cette rencontre était de présenter aux acteurs du secteur de la justice le nouvel outil «genre et justice» et engager par ce biais une réflexion collective sur son opérationnalisation. Ce, afin de contribuer aux efforts entrepris pour une meilleure intégration de l’égalité des genres au sein du secteur de la justice, en particulier l’amélioration de la réponse faite aux Violences basées sur le genre (VBG).
D’après le point focal genre du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, cet atelier visait à apporter un appui au renforcement de capacités institutionnelles et opérationnelles du secteur de la justice et de la sécurité pour l’instauration d’un environnement égalitaire en harmonie avec les standards internationaux, en matière d’égalité de genre.
Dr Kontin Marie Thérese Dansoko a rappelé que l’accès à la justice est un principe fondamental de l’état de droit et une garantie essentielle, permettant aux citoyens d’exercer un certain nombre de droits humains. Il constitue également une composante majeure du développement durable, reconnue dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) 16.
«Cependant, l’égalité des genres ne saurait être une réalité lorsque la justice est inaccessible; lorsque des lois inégalitaires sont adoptées et lorsque les organes de la justice et de la sécurité, dans leur organisation et fonctionnement, ne favorisent pas la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes», a indiqué la représentante du département en charge de la Justice.
Dr Kontin Marie Thérese Dansoko s’est dite convaincue que l’opérationnalisation de cet outil contribuera à renforcer davantage la capacité des acteurs des départements en charge de la Justice et de la Sécurité dans la mise en œuvre de la Politique nationale genre par l’intégration de la dimension égalité et équité entre les femmes et les hommes dans nos politiques et programmes. Et cela, selon elle, afin que le respect et la garantie des droits de l’Homme tels que proclamés soient concrétisés.
Pour sa part, le représentant de l’ONU Femmes a expliqué que l’application de la justice de genre permettra de réaliser des progrès vers l’équité et l’égalité. Tout comme l’estime de soi et l’autodétermination des femmes ainsi que le respect de leurs différents rôles dans la société.
Bembablin DOUMBIA
Source: L’Essor- Mali