Placé sous mandat de dépôt en mars dernier, Abdel Kader MAIGA a recouvré sa liberté, ce lundi 22 juillet 2024 à la décision de la Cour d’appel de Bamako ayant infirmé le jugement du Tribunal de Grande instance. Cette première instance lui avait condamné à 12 mois de prison ferme et un an avec sursis.
Inculpé «injures publiques » à la suite d’une plainte d’un membre de la dissidence du M5-RFP, Abdel Kader Maïga, un proche collaborateur du Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, avait été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis en première instance.
Cependant, la Cour d’Appel de Bamako a réduit sa peine à quatre mois de prison ferme, permettant ainsi à Maïga de retrouver sa liberté. En effet, il a déjà purgé sa peine.
Initialement arrêté le 8 mars 2024 après la diffusion d’une vidéo polémique sur les réseaux sociaux, dans laquelle il accusait certains leaders du mouvement et des personnalités militaires de déstabiliser le chef du gouvernement de transition, Maïga avait été condamné pour « injures publiques ».
Cette affaire a soulevé des interrogations sur les liens entre le gouvernement civil et les militaires au pouvoir au Mali. D’autres proches collaborateurs du Premier ministre ont également été arrêtés dans des circonstances controversées, renforçant les spéculations sur une fracture entre le Premier ministre et les militaires1. Bien que la réduction de peine apporte un semblant de soulagement pour ses soutiens, elle ne dissipe pas les interrogations sur les rapports de force au sein de l’exécutif qui dirige la transition au Mali.
Par Abdoulaye OUATTARA
