La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a rejeté la demande de mise en liberté provisoire introduite par les avocats du général Amadou Haya Sanogo et ses acolytes.
Cette sollicitation de mise en liberté provisoire des bérets-verts impliqués dans l’affaire Bérets-rouge a été motivée, a-t-on appris, par le fait que leurs épouses ont exprimé leur ras-le-bol, en réclamant sans délai le jugement de leurs époux à défaut leur mise en liberté provisoire.
Selon le collectif des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire Bérets rouges, le code de procédure pénale malien est clair en la matière qui stipule qu’en matière criminelle, le délai de détention provisoire ne peut excéder 3 ans. Pourtant, leurs maris sont détenus depuis 4 ans.
Les bonnes dames, lors de leur rencontre d’information, étaient assistées par l’honorable Oumar Mariko, Président du parti SADI. Pour lui, on doit plus parler du mot jugement on veut la libération immédiate des militaires détenus, qu’elle soit provisoire ou DÉFINITIVE.
Les faits
Suite à une tentative de putsch, appelée contre coup d’Etat contre le général Sanogo et ses camarades, les commandos parachutistes ont fait l’objet d’une sanglante répression ayant entraîné la mort de plusieurs bérets rouges. Après la découverte d’un charnier à Diago, près de Kati le fief du capitaine Sanogo, et de plusieurs corps çà et là, la justice malienne s’est saisie du dossier.
Une ouverture judiciaire a permis au juge d’instruction dans cette affaire, Yaya Karembé, de mettre à l’ombre les putschistes présumés, auteurs d’exactions sur les bérets rouges. Dès lors, les accusés sont poursuivis pour « assassinat, complicité d’assassinat, enlèvement de personnes et séquestration ».
Des faits d’une extrême gravité qualifiés de crime au Mali. C’est donc la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel de Bamako qui aura à valider ou à invalider les actes posés au cours de l’instruction. C’est dire que le sort de chacun des accusés dépendra, désormais, de cette juridiction qui constitue le second degré d’instruction en matière criminelle au Mali.
Affaire à suivre…
La rédaction