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Journées annuelles de l’anacarde : la noix, un enjeu de développement à promouvoir

Après l’Office du Niger, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Mahmoud Ould Mohamed a lancé, vendredi dernier à Sikasso, les Journées annuelles de l’anacarde 2021. C’était dans la salle des spectacles Lamissa Bengaly en présence de ses collègues de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Bernadette Kéïta, et de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mohamed Salia Touré.

Ces Journées qui ont duré deux jours (2 et 3 avril), avaient pour thème : «Anacarde, outil d’augmentation de la résilience des communautés face aux impacts du changement climatique».
La pertinence de cette thématique se justifie par le fait que l’anacarde est un produit majeur d’exportation pour notre pays. Aussi constitue-t-elle une importante source de revenus pour une bonne partie de la population des zones de production. En la matière, la production nationale est estimée à plus de 70.000 tonnes par an.

La filière occupe plus de 200.000 personnes vivant dans plus de huit régions. Aujourd’hui, 99% de la production des noix d’anacarde sont exportées à l’état brut à destination des pays voisins sans aucune traçabilité, a souligné le président de l’Interprofession anacarde du Mali (Iprofam). Pour le président de l’Iprofam, Ibrahim Togola, la filière souffre d’un manque criard de professionnalisation. D’où la nécessité de former et d’accompagner les acteurs afin que l’anacarde devienne un levier de création d’emplois et de richesses sûres en milieu rural, et de promotion du label malien, a insisté Togola.

Abondant dans le même sens, le ministre en charge de l’Agriculture a ajouté que malgré sa forte production, le Mali ne figure pas parmi les dix pays africains exportateurs de ce produit. Le chef du département a précisé que notre pays transforme moins de 1% de sa production.

Pour espérer inverser la tendance, la filière anacarde doit resserrer les rangs afin d’améliorer l’apport du produit à l’économie nationale et africaine, a exhorté Mahmoud Ould Mohamed, assurant du soutien du gouvernement. «Au niveau de mon département, nous sommes engagés à mettre en œuvre un ensemble de programmes ambitieux de développement et de transformation des produits de l’anacarde pour le bien-être du monde rural de notre pays», a-t-il déclaré.

à cet effet, Mahmoud Ould Mohamed a invité l’Iprofam à renforcer sa collaboration avec ses services techniques afin de lui présenter dans un bref délai le programme de développement inclusif de la filière anacarde. Chose qui, selon lui, va permettre au Mali d’être à la même table que les autres pays producteurs et exportateurs de l’anacarde comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Ghana, le Burkina-Faso, la Guinée Bissau, etc. Il a remercié l’Iprofam, le Programme de gestion décentralisée des forêts (Gedefor), le Projet d’appui aux filières agricoles du Mali (Pafam) et l’ensemble des partenaires techniques et financiers, qui ont contribué à l’organisation de ces Journées annuelles.

Envoyée spéciale
F. C.

Source: L’Essor

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