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Journée mondiale du logement / Un prétexte pour dénoncer les expulsions forcées au Mali

Chaque premier lundi du mois d’octobre a été décrété par les Nations Unies, journée mondiale du logement. Pour la commémoration de cette journée, Amnesty International Mali et son partenaire l’Union des associations et coordinations de défense des droits des démunis (UACDDD), a organisé une manifestation populaire pour dénoncer les expropriations forcées.

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« Halte aux expulsions forcées, le logement est un droit humain ». Ce message qui était perceptible sur une banderole de Amnesty International Mali, à quelques mètres du siège du HCNLS, non loin de la place de l’obélisque à l’ACI 2000, traduit la motivation de la plupart des citoyens maliens qui étaient mobilisés le 6 octobre 2013. Sur invitation d’Amnesty international Mali et l’UACDDD, des citoyens maliens membres des organisations de dénonciation des expropriations et des expulsions forcés, se sont donnés rendez-vous pour commémorer la journée mondiale du logement. La manifestation qui a enregistré la présence de Moussa Mara, ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville, a été l’occasion pour inviter le gouvernement a ratifier le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), entré en vigueur depuis le 5 mai 2013. Saloum Traoré, secrétaire général de Amnesty Mali, a indiqué que le Protocole facultatif au PIDESC, adopté en 2008 par les Nations unies, permet aux victimes de disposer, individuellement ou en groupe, d’un recours effectif à la défaillance des Etats. Selon lui, cela permet de lutter contre l’impunité des gouvernements qui n’ont que du dédain à opposer aux personnes les plus vulnérables. Mais, il a estimé que l’intérêt du Protocole n’est pas seulement que d’obtenir réparation pour les victimes. « Il a également pour ambition de prévenir les violations, d’inciter à faire respecter les Droits économiques, sociaux et culturels et ainsi faire avancer le droit », a-t-il déclaré. Pour sa part, Mme Keita Mariam Touré, Présidente de Amnesty Mali, a indiqué qu’avec la ratification de cet instrument international, les citoyens maliens qui s’estiment victimes de violations de leurs droits et qui n’ont pas pu exercer dans leur propre pays de recours effectifs, pourront enfin se tourner vers les Nations unies pour obtenir justice. Amnesty Mali souhaite que notre pays hâte le pas pour rejoindre la dizaine de pays qui viennent de donner l’opportunité à leurs citoyens de recourir aux Nations Unies pour les cas d’atteintes à leurs droits économiques, sociaux et culturels. Ce sont : Argentine, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Équateur, Espagne, Mongolie, Portugal, Salvador, Slovaquie et Uruguay. Ces pays ont ratifié le protocole.
Assane Koné

Source: Lerepublicainmali

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