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Journée mondiale des villes : l’ONU appelle à construire des villes durables et résilientes

Si les villes n’investissent pas dans la résilience, les coûts en termes économiques, sociaux, politiques et humains ne feront qu’augmenter, a averti mercredi la Directrice générale d’ONU-Habitat, Maimunah Mohd Sharif, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale des villes, placée cette année sous le thème « Construire des villes durables et résilientes ».

« Si nous ne prenons pas d’action urgente, à l’avenir nous risquons de voir des catastrophes causer des souffrances et des destructions d’une ampleur sans précédent. La Journée mondiale des villes de cette année est un appel à l’action qui nous incite tous à repenser la façon dont les villes peuvent protéger leurs populations contre les chocs soudains et les stress à long terme », a déclaré la cheffe d’ONU-Habitat.
Au cours des 20 dernières années, les catastrophes ont fait 1,3 million de morts et 4,4 milliards de blessés, de sans-abri, de personnes déplacées ou ayant besoin d’une aide d’urgence, a souligné l’agence onusienne, rappelant également que les catastrophes entraînent chaque année 26 millions de sinistrés et coûtent 520 milliards de dollars à l’économie mondiale.
« Si les villes sont des centres d’action, de décision et de commerce, elles constituent également, de par leur concentration de population, des foyers de risques et de dangers », a précisé Maimunah Mohd Sharif.
La résilience urbaine ne signifie pas seulement la construction d’infrastructures solides, elle nécessite également des systèmes économiques, sociaux et de gouvernance solides pour soutenir la résilience physique et immatérielle, a-t-elle expliqué. « Nous devons trouver des moyens novateurs et flexibles d’anticiper les menaces, qu’elles soient humaines ou naturelles. Nous devons protéger les villes et leurs habitants et leur permettre de s’adapter, de survivre et de prospérer ».
Lors d’évènements organisés mercredi notamment à Liverpool (Royaume-Uni), à New York et par l’UNESCO à Paris, maires, experts et universitaires du monde entier devaient partager leurs expériences et discuter des moyens de renforcer la résilience des populations urbaines face aux menaces allant des ouragans aux inondations, en passant par les tremblements de terre et les incendies, les pandémies, les crises économiques, les conflits et les troubles sociaux.
Les évènements devaient porter sur les différentes manières dont les villes peuvent se rendre résilientes. En diversifiant leur économie, en créant des opportunités pour les entreprises, en planifiant adéquatement et en faisant participer le secteur privé, les villes peuvent se protéger contre les chocs économiques.
Le forum à Liverpool accueillait en particulier des représentants de villes touchées par des catastrophes naturelles ou des conflits, afin d’expliquer comment, au cours du processus de rétablissement, ils ont non seulement reconstruit l’infrastructure mais ont également renforcé les communautés.

Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU a souligné que l’urbanisation effrénée que connait la planète,  avec 1,4 million de personnes qui s’installent en ville chaque semaine,  pouvait « mettre à rude épreuve les capacités des collectivités, les rendant plus vulnérables aux catastrophes dues à l’homme ou à la nature ».
« Mais ces dangers ne sont pas voués à se muer en catastrophes. La solution, c’est de renforcer la résilience, que ce soit face aux tempêtes, aux inondations, aux séismes, aux incendies, aux pandémies ou aux crises financières », a affirmé António Guterres dans un message.

Il s’est félicité des efforts déjà menés par des villes pour devenir plus durables et résilientes. « Bangkok a construit un vaste réseau souterrain de réservoirs d’eau pour faire face à la menace grandissante que représentent les inondations et pour mieux parer aux périodes sèches. La municipalité de Quito a mis en valeur ou préservé plus de 200.000 hectares pour mieux résister aux inondations, pour lutter contre l’érosion et protéger les sources d’eau douce de la ville et sa biodiversité. Avec la participation active de ses habitants, Johannesburg réaménage ses espaces publics, afin qu’ils puissent être utilisés en toute sécurité comme lieux de détente, pour organiser des événements sportifs ou communautaires, ou encore pour proposer divers services tels que des soins médicaux gratuits », a loué le chef de l’ONU.

À l’occasion de la Journée mondiale des villes, il a appelé à s’inspirer de ces exemples et à œuvrer ensemble à la construction de villes durables, résilientes, sûres et pleines de possibilités pour celles et ceux qui y vivent.

Un.org
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