En 1993, le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations unies, suivant la recommandation adoptée lors de la 26e session de la Conférence générale de l’Unesco en 1991.
Depuis trois décennies, l’Unesco choisit, chaque année, un thème en fonction des réalités que traverse le monde. En 2024, la Journée mondiale de la liberté de la presse a été consacrée à l’importance du journalisme et de la liberté d’expression dans le contexte de la crise environnementale mondiale actuelle.
Ainsi, le thème retenu au niveau mondial est : “La presse au service de la planète : crise environnementale et urgence du journalisme”. Un thème qui rappelle l’importance et la nécessité, pour les médias, de s’engager dans la préservation de l’environnement.
Au Mali, le 3 mai représente un événement majeur pour les hommes de média. Car, elle constitue une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle. Elle rappelle également aux gouvernements la nécessité de respecter leurs engagements en faveur de la liberté de la presse.
Le président de la Maison de la presse, Bandiougou Danté, n’a pas manqué l’occasion pour rendre hommage aux professionnels des médias qui sont portés disparus, intimidés ou qui ont abandonné leurs domiciles.
Parlant de l’environnement des médias, il dira que celui-ci est en désordre à cause du nombre indéterminé de médias sur les réseaux sociaux dont certains acteurs se font appeler “journalistes” qui touchent à tout en violation des règles d’éthique et de déontologie. Malgré ces difficultés, le président de la Maison de la pesse a encouragé les journalistes à faire face aux obligations quotidiennes.
Le représentant du ministre de la Communication, Mohamed Ag Albachar, a également encouragé les hommes de média à continuer leur contribution à la gestion de la situation que traverse le pays. Selon lui, la presse constitue un des maillons importants pour le Mali.
“Aujourd’hui plus que jamais, la presse demeure le moyen le plus puissant pour œuvrer à apaiser, à réconforter nos populations, pour contrer l’extrémisme violent et les conflits de toute nature”, a-t-il affirmé. Il a indiqué que la presse est une force indispensable pour la démocratie et la transparence. D’autant plus qu’elle représente la voix de la société. Malgré les défis qui se dressent dans le secteur, il s’est dit convaincu qu’il est possible de construire un avenir où la liberté d’expression prospère.
Pour célébrer la Semaine nationale de la liberté de la presse, qui s’étend jusqu’au 9 mai 2024, la Maison de la presse et ses partenaires prévoient une série d’activités dont des conférences, des table-rondes, des panels ainsi qu’un forum sur le thème mondial.
La cérémonie de lancement de la Senlip a été couplée à la remise de trophées et d’attestations de “Dubai Expo d’Afrique 2023”.
Siguéta Salimata Dembélé
Stagiaire