Elle est célébrée dans le monde entier le 11 octobre de chaque année, elle fut introduite au système des Nations Unies le 11 octobre 2007, pour donner la chance aux jeunes filles avoir leur mot à dire dans la construction de la Nation.
Depuis longtemps, la jeune fille est considérée comme un être à part, surtout en Afrique, en Asie. Elles n’ont pas droit à la parole et leur vie ne s’arrête que dans les foyers, pas plus! C’est pourquoi, l’Organisation des Nations unies à travers ONU Femme a pris cette journée comme un moyen de briser le silence dans lequel les filles sont enfermées, notamment en Afrique et en Asie, où le taux des jeunes filles non-scolarise est très important. La plupart entre eux ne finissent pas les études. Soit elles sont victimes d’agression sexuelle, des violences de tous genres, et elles n’ont pas les mêmes salaires que les hommes.
Au Mali, les femmes se battent pour la parité
Longtemps, les femmes maliennes se sont battues pour la parité entre hommes et femmes, mais elle n’était pas très visible sur le terrain. Il a fallu le renversement du régime, pour que les femmes décident enfin de ne plus se laisser faire. Ainsi, après la nomination des membres du gouvernement avec quatre femmes comme ministre, les associations féminines ont pris d’assaut le boulevard de l’indépendance pour manifester leur colère contre le gouvernement de la transition afin de les rappeler à l’ordre du respect de la loi 052 portant la nomination des femmes dans les postes nominatifs et électifs. Entre temps, également, des ONG de femmes avait marché pour réclamer justice dans l’affaire Sidiki Diabaté après que celle-ci ait porté plainte pour violence et plusieurs avortements contre son compagnon. Cependant dans d’autres pays du monde, les femmes se battent pour avoir droit aux avortements surtout où le régime patriarcal est accentué par la lutte pour le changement. Même circonstance au Mali, malgré un meilleur résultat obtenu au niveau de la scolarisation des jeunes filles. Le constat amer est là.
Femmes et covid19
Leurs poids comptent beaucoup dans la lutte contre la maladie à coronavirus surtout dans la famille où elles sont les premières ciblées pour faire respecter les mesures de barrière aux tout petits. C’est dans ce contexte là que le ministère pour la femme et l’enfant a dédié cette journée à la lutte contre le covid19 surtout pour la jeune fille au Mali. Une journée qui a tout son sens si elle peut permettre aux femmes d’avoir leur mot à dire pour le changement des mentalités.
Lansine Coulibaly
LE COMBAT