Les Nations unies, ont décidé le 21 décembre 2010, de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée.
Cette journée, célèbrée depuis 2011, est l’occasion de rappeler que des milliers de familles sont séparées à cause de conflits armés et de catastrophes et qu’elles ont le droit de savoir ce qu’il est advenu de leurs proches.
Derrière chaque personne disparue, il y a des proches laissés dans l’angoisse et l’incertitude, aux prises avec les multiples conséquences psychosociales, administratives, juridiques et économiques liées à cette disparition. La pandémie de la Covid-19 a exacerbé les souffrances des familles et rendu les recherches des personnes disparues plus difficiles encore.
Plus de 210 000 personnes sont ainsi enregistrées comme portées disparues par le Réseau mondial des Liens Familiaux de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. « Ce nombre ne représente que la partie émergée de l’iceberg et ne permet pas de mesurer l’ampleur du phénomène ni les souffrances endurées par les familles », regrette le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) basé à Genève.
Le CICR déplore le manque de volonté politique de s’attaquer à ce problème. « Il est impératif de faire face à cette tragédie et d’aider les familles de disparus à faire la lumière sur ce qu’il est advenu de leurs proches. Ne pas savoir si un être cher est mort ou vivant provoque une angoisse indicible, de la colère et un profond sentiment d’injustice, et empêche les proches de faire le deuil et de tourner la page », constate le directeur du CICR, Pierre Krähenbühl.
S. SIDIBÉ
Source: Essor