Le vendredi 20 novembre 2023 a été commémoré la journée internationale de l’enfant. Cette journée est dédiée à la célébration des droits des enfants, mais aussi à la sensibilisation aux enjeux qui les concernent. À cette occasion, le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Mali (CNDH), M. Aguibou Bouaré a rappelé que des milliers d’enfants maliens sont privés de leur droit à l’éducation dû à la fermeture de plus de 1000 écoles.
Les Nations Unies ont instauré, la journée internationale de l’enfant en 1954. Le 20 novembre marque le jour de l’adoption par l’Assemblée de la Déclaration des droits de l’enfant, en 1959, et de la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE), signée en 1989. À cette occasion, la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Mali (CNDH) à travers son président Aguibou Bouaré a appelé au respect des droits de l’enfant.
Pour le président Bouaré, les mères et les pères, les enseignants, les infirmières et les médecins, les dirigeants ou les militants de la société civile, les chefs religieux ou de communautés, les chefs d’entreprises et les professionnels des médias, de même que les jeunes et les enfants eux-mêmes, peuvent tous jouer un rôle primordial pour faire de cette Journée mondiale de l’enfance un événement important tant part dans leur société, que pour leur communauté ou pays.
« La Journée mondiale de l’enfance offre à chacun et chacune d’entre nous, une occasion unique de sensibiliser le public aux droits de l’enfant, de promouvoir et de mettre en lumière ceux-ci, mais aussi de transformer cette date en actes concrets en faveur des enfants partout dans le monde », a indiqué le premier responsable de la CNDH. Aussi, rappelant le thème retenu cette année 2023 par l’ONU qui est : « Pour chaque enfant, tous ses droits », M. Bouaré souligne que c’est d’ailleurs l’occasion pour la CNDH de rappeler la situation des droits des enfants au Mali qui n’est pas reluisante en raison du contexte socio-sécuritaire du pays.
Aussi, déplore-t-il, que des milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation dû à la fermeture de plus de 1000 écoles ; certains enfants sont, selon lui, privés des services sociaux de base tels que l’accès à la santé, à un environnement sain, à la sécurité et d’autres n’ont aucun droit car vivent sur les sites de déplacés internes. Il ajoute aussi que « les violences physiques, sexuelles, et psychologiques dont sont victimes les enfants méritent-ils d’être signalées ».
Par ailleurs, le président de la CNDH soutient que l’un des défis majeurs auxquels le pays est confronté actuellement est la situation des enfants associés aux forces ou groupes armés. « Cette situation interpelle tout un chacun, car la place d’un enfant est à l’école et non sur un terrain de guerre », précise-t-il avant de soutenir que : « la CNDH reconnaît et salue les efforts consentis par les autorités dans la protection et la promotion des droits des enfants ».
Cependant, signifie M. Bouaré l’organisation en charge de la protection des droits de l’Homme exhorte les autorités à redoubler d’efforts pour une meilleure prise en charge des droits des enfants. Cela passe, affirme-t-il, par le renforcement des mesures pour la démobilisation et la réinsertion des enfants associés aux groupes ou forces armés ; la levée de la suspension de l’adoption internationale ; l’augmentation les ressources allouées à la protection de l’enfant…
Notons que la Convention Internationale des droits de l’enfant (CIDE) de 1989 est le traité international le plus ratifié au monde et qui reconnaît aux enfants des droits fondamentaux tels que le droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à la protection, à la participation et au respect de leur identité.
Ibrahim Djitteye
Source : LE PAYS