Le gouvernement de la transition a annoncé certaines mesures dont l’abandon de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la diminution de la taxe sur l’importation sur certains produits de première nécessité.
Ces mesures devaient normalement avoir un impact positif sur le panier de la ménagère. Mais jusqu’à cette date, 15 mars 2021, journée internationale des droits des consommateurs, aucune baisse n’a été constatée sur le marché. « Aucune baisse n’a été constaté sur le marché », a indiqué le mouvement contre la cherté de la vie au Mali. Selon studio Tamani, ces responsables ont souligné que leur lutte ne va pas s’arrêter jusqu’à ce que les prix reviennent à la norme.
Puisque selon ce mouvement, ce n’est pas la première fois que les autorités du Mali font une telle annonce. « Nous ne comptons plus travailler avec des annonces et des mesures prises. Nous ne nous en tenons qu’aux faits », a exprimé la présidente du mouvement contre la cherté de la vie au Mali, Mme Mariam Koné sur studio Tamani.
En soutien à ce mouvement, l’association libre des consommateurs maliens (ALCOM) a aussi placé « cette journée du 15 mars contre la vie chère au Mali et les promesses non tenues par le gouvernement » a indiqué le président de l’ALCOM, Abdoulaye Ballo.
A noter que dans plusieurs marchés du district, selon studio Tamani, le prix du kilogramme de viande varie entre 2400 et 3000 francs. Une miche de pain entre 300 à 400 FCFA et le litre d’huile à 1000 FCFA.
Alors qu’à l’annonce de la décision du gouvernement, certains commerçants se sont réjouis des mesures prises. « Je sais que la réduction de la TVA peut avoir un impact sur le prix des produits à l’intérieur » avait indiqué un membre du syndicat national des commerçants détaillants du Mali, SYNACODEM, Dantouma Koïta. Mais, ce dernier a précisé que « sur le plan international, il y a l’augmentation du prix des transports et du prix d’achat ».
C’est pourquoi d’ailleurs, il avait ajouté qu’« on peut espérer une réduction des prix selon nos moyens. Car le commerce, c’est la recherche des gains et des bénéfices ».
La flambée du prix des produits de première nécessité survient comme chaque année, à l’approche du mois de Ramadan. Un mois de forte demande de certains produits alimentaires comme l’huile, le lait, le sucre etc. Et cette approche du ramadan renforce encore l’inquiétude chez la population. « Il serait difficile de surmonter le mois de ramadan qui arrive, si les prix ne reviennent à la normale » ont souligné plusieurs habitants, selon Studio Tamani.
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali