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Journée internationale de l’alphabétisation : LA CONSTRUCTION CITOYENNE AU CŒUR DE LA CÉLÉBRATION NATIONALE

Le 8 septembre consacre la Journée internationale de l’alphabétisation dont le thème de cette année est: «L’alphabétisation et le développement des compétences».  Pour des contraintes d’agenda, l’événement a été célébré, samedi dernier à la Cité universitaire de Kabala, sur le thème national: «L’alphabétisation et la construction citoyenne».

La cérémonie était présidée par l’épouse du président de la République, Mme Keïta Aminata Maïga, en présence des membres du gouvernement, notamment le ministre de l’Education nationale, Pr Abinou Témé et sa collègue en charge de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo.

Par définition, l’alphabétisation est un ensemble de compétences en lecture, en écriture et en calcul, utilisé dans un contexte. Au cours de l’événement, des attestations ont été remises à des apprenants pour leur succès au concours littéraire dans 13 langues nationales. Un «Ciwara» spécial a été offert à la Première dame pour son engagement, dévouement et abnégation pour la célébration de toutes les éditions de la Journée internationale de l’alphabétisation.

Le représentant du chef du bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a déclaré que la directrice générale de l’UNESCO rappelait dans son message : «l’alphabétisation est le premier pas vers la liberté, l’affranchissement des contraintes sociales et économiques. Elle est la condition indispensable d’un développement à la fois individuel et collectif».

A en croire Pierre Saye, l’alphabétisation fait aussi reculer la pauvreté, les inégalités, crée la richesse et contribue à éradiquer les problèmes de nutrition et de santé publique. Cette année, la Journée met l’accent sur une approche évolutive de l’éducation. C’est pourquoi l’UNESCO s’est engagée dans la redéfinition des politiques d’alphabétisation et encourage les politiques éducatives novatrices.

Au Mali, des efforts importants ont été enregistrés dans l’éducation malgré un taux d’alphabétisation estimé à 33,1%, selon l’Enquête modulaire et permanente auprès des ménages (EMOP 2015). Il est donc urgent de multiplier les programmes d’apprentissage pour jeunes et adultes en vue d’améliorer leur qualité et revoir les curricula de l’éducation non formelle, en y intégrant les technologies de l’information et de la communication (TIC).

Pour sa part, le ministre de l’Education nationale a rappelé quelques acquis, notamment la création et le fonctionnement de 2.728 centres d’alphabétisation fonctionnelle (CAF) avec un effectif de 67.558 auditeurs, dont 41.919 femmes, encadrés par 2.773 animateurs dont 1 029 femmes.

Il a aussi évoqué les 1.098 centres d’éducation pour le développement (CED) avec un effectif de 19.348 apprenants, dont 8.894 filles, encadrés par 1.098 éducateurs, dont 250 femmes mais aussi 4 centres d’apprentissage félins (CAFé) avec un effectif de 467 femmes et jeunes filles.

Pr Abinou Témé a aussi témoigné de sa reconnaissance à la Première dame pour avoir accepté de parrainer la Journée. Cela dénote un sens élevé de patriotisme mais aussi de solidarité agissante à l’endroit de nos frères et sœurs non scolarisés et qui végètent dans l’obscurantisme. Dans son intervention, l’épouse du chef de l’Etat a jugé que les deux thèmes sont d’autant plus pertinents que l’alphabétisation ne peut impacter la vie des citoyens et plus largement le développement du pays que lorsqu’elle est faite en lien avec le développement de compétences, axées sur des activités génératrices de revenus, sous-tendues par un programme d’éducation à la citoyenneté,  à la démocratie et vivre ensemble. La marraine de la Journée a aussi expliqué qu’en plus d’être un levier contribuant à la défense de la dignité humaine, à la promotion de la citoyenneté mais aussi de la bonne gouvernance et l’intégration nationale, l’alphabétisation est une balise essentielle dans la marche vers la construction d’une nation unie et forte.

«On ne naît pas citoyen, on le devient. La citoyenneté s’acquiert, s’apprend. Elle est intrinsèquement liée à l’éducation et participe de la formation. Lire et écrire restent des impératifs pour faire bon usage de sa raison, des sciences et des techniques pour acquérir la capacité de vivre dans des communautés régies par de nouveaux ordres et de nouvelles logiques», a rappelé Mme Keïta Aminata Maïga

Sidi Y WAGUÉ

L’Essor

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