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Journée internationale de la jeune fille : Ensemble contre la COVID-19 et la mobilité migratoire

Exposées au coronavirus, les jeunes filles sont aussi victimes de beaucoup d’abus comme les viols

Le 11 octobre est consacré Journée internationale de la jeune fille. La célébration de l’événement, qui a été instituée par l’Assemblée générale des Nations unies, en reconnaissance des droits de la jeune fille, a été différée dans notre pays pour des raisons de calendrier mais aussi du fait de la pandémie du coronavirus. La Journée internationale de la jeune fille a été donc célébrée, hier, à la Cité des enfants sous le thème évocateur : « Covid-19 et mobilité des filles, risques et enjeux ».
La cérémonie a enregistré la présence de la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Bouaré Bintou Founè Samaké, de la représentante du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), Mme Sylvie Fouet, du maire de la Commune VI, Bakary Dembélé et des invités.
Le thème de la Journée se veut un appel à la lutte contre l’instabilité des jeunes filles sur les principales routes migratoires mais aussi contre leur exposition à la Covid-19, une pandémie qui continue de préoccuper les pays.
Tout le monde s’accorde à reconnaître que la mobilité des filles est un phénomène à risque. Le parcours migratoire des jeunes filles peut être jonché de pièges comme les viols et abus sexuels, les grossesses précoces et non désirées, l’emprisonnement, la prostitution, le proxénétisme et autres traumatismes psychologiques et émotionnels.
Il ressort des statistiques fournies par l’Unicef qu’une enquête U-report, c’est-à-dire une enquête sur la perception de la Covid-19 par les jeunes dans notre pays, que 50% des jeunes enquêtés, y compris les filles, ont déclaré être affectés par la Covid-19, dont 18% très sévèrement.
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a expliqué que la Journée est le fruit de longues et intenses actions de plaidoyer auprès des partenaires, notamment les organisations de la société civile qui œuvrent dans le domaine de la protection et de la promotion des droits de l’enfant et de l’équité du genre.
Pour Bintou Founè Samaké, l’institutionnalisation de la Journée internationale de la jeune fille vise à soutenir l’amélioration des perspectives d’avenir pour elles mais surtout à sensibiliser l’opinion nationale sur les inégalités dont les jeunes filles souffrent en raison de leur statut. La Journée, a-t-elle poursuivi, se justifie par la vulnérabilité des filles en mobilité dans le contexte de la Covid-19.
À ce propos, la ministre Samaké a souligné que la mobilité des filles, qu’elle soit nationale ou transfrontalière représente sans doute un facteur de risque face à la pandémie.
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a tenu également à informer, sensibiliser davantage l’opinion publique nationale et internationale sur les risques et les enjeux majeurs, liés à la protection de cette couche vulnérable en période de pandémie de coronavirus. «L’opportunité sera donnée aux filles de prendre part activement au développement du pays en faisant entendre leur voix, en défendant leurs droits dans une dynamique de promotion de l’équité entre filles et garçons, afin que chaque fille ait la chance de développer son potentiel», a-t-elle affirmé.
Quant à Mme Sylvie Fouet, elle a précisé que les filles ont été victimes de toutes les formes de violence, y compris les violences basées sur le genre (VBG). En outre, la représentante de l’organisme onusien a affirmé que dans notre pays, 58,7% des filles sont déjà mères à 19 ans. Pour elle, les filles de moins de 15 ans sont 5 fois plus exposées à mourir en couche que celles de la tranche d’âge de 20 ans voire plus, a-t-elle expliqué. Pour elle, il est évident que «l’avènement de la pandémie du coronavirus ne facilitera pas cette situation déjà complexe».
Au menu de la Journée, il y avait un panel sur la thématique Covid-19, animé par deux médecins qui ont apporté des éléments d’appréciation de la gravité de la pandémie et de l’urgence de se protéger contre la maladie à travers des mesures barrières. Un des temps forts de la cérémonie aura été la remise de kits sanitaires par ONU Femmes au département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

Aminata DIARRA

Source: L’Essor-Mali

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