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Journée des langues maternelles: la langue, facteur de paix et de réconciliation nationale

A l’instar de la communauté nationale, notre pays a célébré ce jeudi 21 février 2019 la 20e édition de la journée internationale de la langue maternelle. L’édition de 2019 est placée sous le thème : ‘’Les langues autochtones sont importantes pour la construction de la paix et la réconciliation’’. Cette thématique se décline au plan national par : «La langue maternelle, moyen d’inclusion socio-économique pour un développement durable».

La cérémonie officielle de lancement des activités de cette journée était présidée par le ministre de l’Education nationale, le Pr Abinou TEME, dans la salle multifonctionnelle, Adama BERTHE, du Centre national des ressources de l’éducation non formelle (CNR-ENF). C’était en présence du Secrétaire exécutif de l’Académie des Langues nationale (ACALAN), Kossi ABASSA, du Chargé des programmes éducation de l’UNESCO, Pierre SAYE, du Directeur national de l’Education non formelle et des langues nationales (DEFLN), Dr Gouro DIALL, de plusieurs anciens ministres, ainsi que de nombreux universitaires et hommes de culture.

Selon le DEFLN, Dr Gouro DIALL, la Journée internationale de la langue maternelle a été instituée en novembre 1999 par l’UNESCO, lors de sa 30e session ordinaire. Elle vise à immortaliser les vaillants étudiants cruellement assassinés le 21 février 1952 dans la ville de Dacca (Bangladesh) suite à leur revendication de reconnaitre leur langue maternelle, le ‘’Bengali’’ comme 2e langue du pays et de l’enseigner dans les écoles.

Le Directeur national de la DEFLN a soutenu que la Journée revêt une importance capitale, parce qu’elle défend une cause juste et noble, notamment la dignité de la personne humaine et son identité.

Il a rappelé que le Mali recense 13 langues nationales notamment le bamanankan (Bambara) ; le bonnu (bobo) ; le bozo, le dↄgↄsↄ (dogon) ; le fulfulde (peul) ; le hasanya (maure) ; mamara (Miniyanka) le manikakan (malinké) ; le soninké (sarakolé) ; (songhoï) ; le syenara (Sénoufo) le tặmặsặyt (tamasheq) ; (khassonké).

Le ministre a exprimé sa fierté et son plaisir de présider cette cérémonie. Il indiqué que les deux thèmes sont d’actualité ; la réconciliation nationale, la paix et le développement durable sont les trois défis auxquels notre pays fait face. D’ailleurs, a-t-il rappelé, l’importance de l’utilisation des langues nationales a été perçue par les premières autorités de ce pays. Elle est perçue comme un objectif majeur. A cet effet, notre pays a entrepris plusieurs initiatives. Il est convaincu qu’aucune action pérenne ne peut se réaliser sans l’apport des langues nationales. Le ministre de l’Éducation a saisi l’occasion pour rappeler : « la langue nationale est une question de souveraineté à laquelle notre pays accorde une attention particulière». «Notre pays est une grande nation où cohabitent depuis des années plusieurs communautés. Cependant, cette pluralité linguistique n’a jamais constitué un obstacle à la cohésion sociale et à la cohabitation pacifique» a conclu Pr TEME.

Au menu de cette journée, un concours de dictée en langues nationales, un autre pour identifier le meilleur polyglotte dans les classes de 5e année. A cela s’ajoute une visite du ministre de l’Éducation nationale dans une classe bilingue du Projet USAID/Mali-Sira, une conférence-débat ; la remise des attestations de reconnaissance du mérite ; une exposition de documents en langues nationales.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source: info-matin

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