Le Mémorial Modibo Kéïta de Bamako a abrité, le jeudi 10 septembre dernier, le lancement des travaux de la journée d’échange et d’apprentissage sur la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées.
Cette activité est à l’initiative de l’Association Malienne des Personnes Atteintes d’Albinisme (AMPA), en collaboration étroite avec d’autres organisations telles que VOICE, SOS ALBINOS, FONDATION Salif Kéïta, entre autres. Son objectif est de permettre aux hommes de médias et acteurs culturels (slameurs et poètes) de mieux comprendre et de s’approprier cette convention afin qu’ils puissent y produire des textes visant à sensibiliser les populations sur les droits des personnes handicapées.
Même si l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap au Mali est un droit, d’aucuns n’arrivent pas à comprendre la nécessité de leur accorder certaines facilités pouvant leur permettre de s’épanouir davantage. Cela, dans la mesure où elles évoluent dans un environnement parfois hostile où les aménagements en leur faveur sont quasi-inexistants.
C’est ainsi que, dans le cadre du projet observatoire des droits des personnes atteintes d’albinisme, une activité a été initiée afin de vulgariser le plan d’action régional sur l’albinisme. Ce document a été élaboré par des organisations africaines soutenues par l’experte indépendante de Nations unies pour l’albinisme. Il s’agit ainsi de prendre en compte des personnes en situation de handicap, plus particulièrement celles atteintes d’albinisme.
C’est pour cette raison que la convention représente une base juridique visant à promouvoir la protection des personnes handicapées. A travers ce plan d’action, l’objectif est de vulgariser cette convention pour une meilleure compréhension qui permettrait aux populations de mieux connaître les personnes handicapées en général et celles atteintes d’albinisme en particulier.
Certaines parmi celles-ci éprouvent d’énormes difficultés entrainant souvent des dépressions. D’où une assistance demandée à des blogueurs, des journalistes et des slameurs afin de faire des productions pouvant impacter l’opinion publique pour une prise de conscience des difficultés rencontrées par les personnes handicapées. Ainsi, à travers des articles de presse et des déclamations de slam, il s’agit de conscientiser l’opinion afin de lui permettre de mieux appréhender ladite convention, notamment ses dispositions visant à promouvoir une égalité de chances et une meilleure inclusion des personnes atteintes de handicap au sein de la société.
Par ailleurs, intervenant en sa qualité de facilitatrice de la journée, la présidente de l’Association des personnes handicapées du Mali, Mme Diakité Rokiatou dite Rose , également experte sur les questions de genre, a rappelé que la Fédération Malienne des Personnes Handicapées (FEMAPH) a été représentée lors des concertations nationales convoquées par les membres du Comité National Salut Peuple (CNSP) pour la gestion de la transition au Mali.
Une occasion mise à profit pour échanger sur la loi prise en 2018 en faveur des personnes handicapées, mais sans cesse violée par les autorités. Jusqu’ici, le décret d’application de cette loi n’a pas encore vu le jour. D’aucuns espèrent qu’avec les nouvelles autorités en charge de la transition, cette étape sera franchie pour le grand bonheur de cette importante frange sociale très marginalisée.
Maciré Diop et Hari Moussa MAÏGA
Source: l’Indépendant