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Journalistes tués au Mali : qui sont les suspects identifiés ?

Nord-mali services renseignement français  force Serval

Dans le désert malien, l’enquête donne ses premiers résultats. Trois jours après l’assassinat, samedi, de deux journalistes de RFI à Kidal, dans le Nord du Mali, au moins 35 personnes ont ainsi été arrêtées. Trois des quatre membres du commando meurtrier auraient par ailleurs été identifiés par les services de renseignement français, soutenus par la force Serval et renforcés par des policiers envoyés depuis Paris. Et c’est la piste des Touareg islamistes qui semble se préciser.

En fouillant le véhicule abandonné par les ravisseurs et près duquel les corps sans vie des deux reporters ont été retrouvés, les enquêteurs ont en effet trouvé des documents intéressants. “De précieux numéros de téléphone”, a notamment précisé une source sécuritaire malienne. Ceux-ci leur ont permis d’identifier trois des quatre membres du commando ayant enlevé puis tué les Français, rapporte Le Monde. Qui précise que ces hommes ne figurent pas parmi les personnes arrêtées.

Le pick-up du commando en panne

Les trois individus en question seraient connus des services de renseignement français au Mali. Appartenant au même clan familial, il s’agirait de Touareg islamisés. Ils se seraient enrôlés chez al-Quaïda au Maghreb islamiste (Aqmi), l’antenne locale du réseau terroriste islamiste, responsable de nombreux attentats et enlèvements au Sahel. Plus précisément, au sein de la seule katiba (brigade) dirigée par un Touareg : Abdelkrim el-Targui (targui étant le singulier de touareg). Neveu d’Iyad ag-Ghaly, le chef d’Ansar Dine (autre groupe de Touareg islamistes dont Kidal est le fief), Abdelkrim al-Targui est considéré comme l’assassin présumé d’un autre otage français : Michel Germaneau.

Devant l’avancée des forces françaises au cours de l’opération Serval, les trois hommes feraient partie de ceux qui ont opté “officiellement pour la voie de la réconciliation touareg”, indique Le Monde. C’est-à-dire en se fondant dans le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), créé au printemps dernier et qui regroupe des Touareg venus de différentes katiba. Un simple Ansar Dine ripoliné, estiment plusieurs spécialistes du sujet.

Concernant les motifs de l’assassinat, deux hypothèses émergent, qui ne se contredisent pas forcément. “Des parents des trois suspects identifiés sont actuellement détenus à Bamako”, rapporte Le Monde. Les combattants ont-ils voulu enlever des Français pour monnayer leur libération ? C’est parfaitement crédible. Pourquoi, dans ce cas, les avoir tués avant même d’entamer la négociation ? Tout simplement, croit savoir Libération, parce que le pick-up des ravisseurs est tombé en panne. Le commando aurait alors décidé d’exécuter ses otages pour pouvoir fuir plus vite. Si le profil “professionnel” de ses membres se confirme, une telle panique pourrait n’avoir qu’une seule cause : ils savaient l’armée française sur leurs talons.

 

Source : metronews

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