C’est aujourd’hui mercredi 6 avril que les séparatistes provocateurs de l’Azawad se proposent de commémorer le dixième anniversaire de leur coup d’éclat, après le coup de poignard qu’ils avaient planté dans le cœur de cette nation unie pourtant dans sa diversité. Comme si les voix du Seigneur étaient impénétrables, la déclaration audacieuse et insultante pour la mémoire de cette nation séculaire n’a pas été berçante pour l’attention de la communauté internationale si compréhensive… et n’a pas engendré une traînée de poudre dans le désert. Au contraire ! Le deal avec les islamistes qui prônaient la Charia tournera au cauchemar pour les indépendantistes qui seront boutés hors de la patrie pour finalement trouver refuge en Mauritanie…
C’est donc par un détour de mémoire que les vaincus d’hier, revenus dans les bagages de SERVAL, mis en scelle par Barkhane, reprenant du poil de la bête, se livrent chaque année à cette farce commémorative pour provoquer, et crier ensuite aux violations de droits de l’homme.
Dans le contexte du Mali d’aujourd’hui, cette commémoration va-t-elle être indicatrice de «la menace terroriste dans un contexte de crise et d’affaiblissement de notre pays » comme l’appréhende l’ancien Chef de la diplomatie malienne qui semble apparemment s’y connaître ?
Dix ans après la déclaration de la « fantasmagorique» indépendance de l’Azawad, beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont Fahad.
Les anciens séparatistes de 2012 sont aujourd’hui du nombre des acteurs de paix et des artisans de l’union et de la cohésion nationale, du Mali-Koura. L’ancien porte-parole du MNLA qui a lu la déclaration sur France 24, l’ex-indépendantiste Mossa Ag Attaher, est aujourd’hui ministre de la République, et joue loyalement sa partition au sein du Gouvernement pour la promotion et le progrès de la jeunesse et du sport.
Quant au signataire de la Déclaration d’indépendance, le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif, il œuvre inlassablement aux côtés des autres signataires pour bâtir et consolider la paix et la réconciliation nationale.
L’ex-Chef des séparatistes reconnaît et signe que dans le cadre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger son attachement au « respect de l’unité́ nationale, de l’intégrité́ territoriale et de la souveraineté́ de l’État du Mali, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc » et dans le cadre de l’Accord de principe de Rome que «le gouvernement supervise tout ce qui concerne la souveraineté nationale».
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), le Cadre stratégique permanent pour la réconciliation (CSPR) et les leaders travaillent aujourd’hui pour la paix. Il serait préjudiciable pour la garantie de cette paix et de la consolidation de la réconciliation nationale de les ostraciser, et mettre en doute leur patriotisme.
Sont-ils responsables des actes et des opinions de cette petite minorité irréductible de séparatistes incurables ? Même le prophète de Dieu (PSL) n’a pas fait l’unanimité.
Ne cédons pas la provocation de poignée de « Bourdamé », comme le disait l’autre en 2011.
La provocation de la part des séparatistes de Kidal n’est que superficialité et ne sert qu’à faire réagir momentanément les «Maliens ».
Faisons preuve de prudence et de langueur pour vaincre leur audace et leur provocation. Nous sommes en démocratie, à leur liberté de provocation, répondons par notre liberté d’objection. Parce qu’après tout, dit Gandhi, «La non-violence ne consiste pas à renoncer à toute lutte réelle contre le mal. C’est au contraire, contre le mal, une lutte plus active et plus réelle que la loi de talion ».
Laissons-les fêter leur honte, leur bêtise. Après ils reviendront à la mère patrie !
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin