Les députés Stéphane Peu (PCF, Seine-Saint-Denis) et Stéphane Mazars (Renaissance, Aveyron) remettront un « prérapport » en février 2023.
Alors que les interrogations sur le réel « effet Jeux olympiques » commencent à poindre, notamment parmi les collectivités locales, l’Assemblée nationale a décidé de mettre sur pied une mission d’information sur les « retombées économiques et sociales » de l’événement qui aura lieu du 26 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre 2024.
Cette mission sera pilotée par les députés Stéphane Peu (PCF, Seine-Saint-Denis) et Stéphane Mazars (Renaissance, Aveyron). A charge pour eux d’« évaluer les ambitions affichées » par les organisateurs et l’Etat.
« Des engagements ont été pris devant le pays en matière économique, d’insertion, d’environnement, d’infrastructures, d’héritage, et il est du devoir de l’Assemblée d’avoir une mission d’évaluation » au regard « des ambitions affichées », a expliqué le député communiste au cours d’une conférence de presse, mercredi 19 octobre, à l’Assemblée.
Le même jour, le maire d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza (Les Républicains) avait mis en garde : « Il ne faut pas que les JO soient une soucoupe volante, qui arrive, elle se pose là, les habitants vont regarder ça de loin (…) et elle va repartir ».
Stéphane Peu et Stéphane Mazars se sont dits « heureux » d’accueillir les JO, car cela peut « être un beau moment de communion nationale mais cela ne se décrète pas ». « Notre état d’esprit est d’évaluer et de faire des préconisations », a expliqué Stéphane Peu.
Interrogé sur le ressenti des habitants de la Seine-Saint-Denis par rapport aux JO, département à qui a été promis un héritage ainsi que des emplois et des contrats aux TPE-PME, « on ne peut pas dire que le pays et la Seine-Saint-Denis ait un engouement pour les Jeux ». « En même temps, est-ce que c’est anormal à un an et demi de l’évènement, pas forcément », a ajouté M. Peu.
Il a expliqué qu’il y avait actuellement dans le département, notamment en raison des travaux du Grand Paris, « des accumulations de travaux qui créent beaucoup de gênes et d’inconvénients ». Leur mission aura « un volet mobilités », a-t-il précisé.
La mission ne se limitera pas à la Seine-Saint-Denis, où se concentrent environ 80 % des investissements matériels « Il y aussi les lieux métropolitains où vont se pratiquer les JO », a ainsi précisé Stéphane Mazars, qui va également regarder de près le dispositif Terres de Jeux, label donné par le comité d’organisation à des territoires.
La mission durera six mois et il y aura un « prérapport » en février 2023, ont précisé les deux députés, c’est-à-dire au moment où la seconde loi olympique doit normalement arriver au Parlement.