La situation du Mali est devenue de plus en plus préoccupante. D’autant plus que les fondements républicains ont été bafoués par des éléments terroristes de l’entreprise Azawad. C’est l’avis de « Jiriba Koro » qui, après un temps d’analyse et d’observation, revient au devant de la scène pour encore appuyer son combat placé dans la défense des opprimés et dans celle de la République et de ses symboles.
La défense de la partie est une obligation pour tout citoyen. Cette disposition est un droit offert par la constitution. Les fondements patriotiques semblent s’effriter voire disparaître chez des compatriotes qui ont la charge de notre pays. Les membres de cette organisation, se réclamant de la société civile, ont animé une conférence de presse ce vendredi matin à Souleymanebougou au rez-de-chaussée de l’immeuble abritant la radio RFM.
Une femme était à l’honneur, il s’agit de Coura Kaba Diakité, cette dame dont le patriotisme, autant que celui de plusieurs maliens, s’est vu piétiner par des badauds qui règnent sans partage sur Kidal. Indignée par le sort réservé à notre premier et plus grand symbole de l’Etat : Le drapeau du Mali.
Les membres de « Jiriba Koro » ont voulu prendre l’opinion publique à témoin de son adhésion et de son soutien à l’acte patriotique et républicain posé par une malienne soucieuse de son pays. Faut-il le rappeler, Coura Kaba Diakité avait parcouru une longue distance (Sotuba-Sebenicoro) afin de remettre au chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, le drapeau dont il est le garant. Sans trop de peine, Madame Diakité espère parvenir à cet objectif qui n’a d’autre motivation qu’un sentiment spontané pour notre drapeau.
Quant au conférencier, Siriki Kouyate, le coup porté contre l’emblème national à Kidal était vécu comme une humiliation de la Nation. Selon ses explications, l’investiture d’un président ne repose que sur la remise du drapeau national qui représente l’Etat partout et dans tout. Toute autre considération n’est qu’aléatoire.
Le manque de respect du serment, constitue le point de départ de cette page sombre que vit le grand Mali de Modibo Keita, devenu aujourd’hui la risée universelle. Jiriba Koro est dans une dynamique de lutte pour la liberté, la démocratie et le respect de la dignité humaine. Le drapeau du Mali a été floué, Siriki Kouyate s’est même plongé dans les archives sonores de Modibo KEÏTA et d’Amadou Seydou Traoré (Amadou Djicoroni) pour montrer que notre hymne national accorde une place inestimable au drapeau « Notre drapeau sera liberté ».
L’attitude des maîtres de Kidal n’a pas sa réponse dans le schéma d’IBK qui a montré toutes ses limites : « Pour que l’accord soit appliqué , il faut que les parties soient loyales l’une envers l’autre » avait soutenu le chef de l’Etat dans une de ses interviews.
Le torchon que des leaders touaregs exhibent, une fois dans leur fief, s’il est reconnu par IBK comme drapeau, cela est assimilable à un crime selon Siriki Kouyaté. « Dire qu’IBK a échoué et qu’il parte n’est pas tout. Tout le monde n’a pas la stratégie pour parvenir à cet objectif »
Aussi, une pertinente revue a été faite sur la loi d’entente nationale. L’honorable Siriki Kouyate rappelle qu’« Être républicain, c’est avoir confiance en ce qui est raisonnable ». Cette loi, votée en pleine période de tueries et de carnages, n’est qu’une prime à la violence. C’est une loi, insiste le conférencier, qui ne sanctionne pas et qui ne protège pas. Au contraire, elle attisera la haine.
Certains ont même émis le souhait d’aller poser le drapeau sur la tombe du père de la nation et de ses compagnons car, estiment-ils, c’est eux qui ont créé ce drapeau et ils en connaissent sa valeur. Pour Koura Kaba Diakite, le président IBK est un fervent défenseur du Mali. Il l’a réaffirmé à plusieurs occasions. Nul besoin pour l’heure d’envisager l’option du cimetière conseillée par certains membres de l’assistance.
La République est à terre aujourd’hui, les meilleures solutions du Président sont les complaintes et les reproches contre des criminels gracieusement traités. D’après Kouyate, la guerre asymétrique que connaît notre pays justifierait ces tueries, ces villages incendiés et exterminés.
« IBK n’est qu’une petite main d’oeuvre de la France . Le drapeau est un relais, il doit être maintenu dans le temps et dans l’espace. Il est vrai que la réponse commanderait aujourd’hui qu’on aille le mettre sur la tombe de Modibo Keita. Mais il faut maintenir le combat du drapeau et de la patrie» conseille le petit épervier du Mandé.
Ce drapeau qui a été monté le 5 Septembre 1961 devrait flotter sur l’étendue d’une République que certains de ses mauvais fils, comme le prédisait Modibo Keita, ont livrée à la France sur un plateau d’or. Comme le dit Siriki Kouyate « Accéder à la vérité par soi-même est un acte noble. »
IBK est donc prié de recevoir ce drapeau que deux occasions n’ont pu permettre de réaliser.